Archives du Grand-Saint-Bernard
Dossier personnel du chanoine
Joseph-Nicolas Hubert
AGSB 5507
a) 1831, 14 septembre, Hospice du Gd-St-Bernard, église majeure,
devant l'autel majeur de la Ste-Vierge-Marie de l'Assomption.
Josephus Nicolaus Hubert, novice émet ses voeux solennels et publics
dans les mains du prévôt Benjaminus Filliez dont il baise les deux
pouces sur les S. Evangiles.
Signatures du profès, du prévôt et des témoins Joseph
Dandrès curé d'Etroubles et Josephus Augustinus Bors (Bois ?)
curé de St-Rémy in Bogra ?
Papier, double folio, 21.1 x 33 cm, latin.
Au dos : 1831, Hubert Jos. Orsières.
b) 1840, 9 octobre, Simplon.
"Interrogations faites à M. Joseph-Nicolas Hubert, chanoine, économe
au Simplon" : pourquoi son voyage de 18 jours à Sion en janvier
1840 ? Où-a-t-il pris l'argent pour cela ? Pourquoi est-il venu à
Sierre en avril 1840, 4 jours, avec quelle permission ? Le 14 août pourquoi
est-il parti sans permission, de l'hospice, disant au prieur Giroud, présent
qu'il était autorisé à venir à Brigue ? A-t-il tenu
chez lui une montre en or ? De qui l'avait-il et comment se l'est-il procurée
? N'a-t-il pas écrit dans les journaux ?
Papier, 27.4 x 26.5 cm, français.
c) 1862, 3 novembre, Bourg-St-Pierre.
Lettre du chanoine J.H. professeur au président de Bourg-St-Pierre. Le
prévôt ne pouvant écrire en raison de la goutte aux mains,
et vu l'opposition d'un grand nombre de gens du Bourg à la suppression
de l'école supérieure par le conseil, Joseph Hubert doit rester
à son poste comme par le passé, donc aujourd'hui après-midi.
Papier, 13.8 x 21.2 cm, français.
d) 1862, 17 novembre, Bourg-St-Pierre.
Minute de lettre non signée, mais de la main du même, à
un confrère : le conseil (4 membres contre 3), poussé par une
jeunesse turbulente, a convoqué une assemblée populaire pour trancher
: doit-on renvoyer le professeur ou le conserver ? Le scrutin secret a été
demandé par les "Garibaldiens", contre l'usage. Quelques votants
voulant conserver l'école ont voté par erreur un oui. Liste de
citoyens en cause. Description des troubles qui ont suivi (3 semaines d'orgies)
: 41 voix contre 40 pour le maintien de l'école, et 5 abstentions. Pétition
au prévôt. 7 élèves à l'école. Chansons
contre les Jésuites. Vitres brisées chez le professeur, etc.
Non signé, mais de la main de J. Hubert.
Papier, double folio, 13.8 x 21.2 cm, français, avec adjonction entre
les lignes.
e) 1862, 12 décembre, Bourg-St-Pierre.
Brouillon en minute de lettre adressée par le professeur J.-H. Hubert
à son ami le comte de Courten, qui lui offre éventuellement un
poste de recteur à Sierre. Hubert désire quitter l'âpreté
du climat de Bourg-St-Pierre, vu son rhumatisme et autres misères : il
veut quitter ce "fin fond de la Russie. Le prévôt ne semble
pas le désirer à Martigny. Si de Courten ne veut pas de lui, rien
ne sera changé dans leurs excellents rapports. Selon Tamini, il est recteur
à Sierre 1863-1864.
Signé : J. Hubert.
Papier, 13.9 x 21.2 cm, français.
f) 1864, 25 janvier, selon le regeste. Sierre, le lundi.
Un confrère écrit pour décrire l'ensevelissement à
Sierre, de Joseph-Nicolas Hubert : il y avait 3 bernardines [Métroz,
Ribordy et Besse], M. Tornay, M. Gaillard, M. le prieur de Lens [Stanislas Darbellay].
Le clergé des environs est "arrivé en masse" ! : "le
pauvre défunt n'a eu que l'extrême-onction. M. Darbellay s'est
trouvé ici par hasard..." Après une longue séance
chez M. Hubert, il se fia aux verbiages du fameux docteur Bonvin, qui le fit
venir se coucher au moment où le malade aurait pu recevoir les sacrements.
Hubert est mort d'un abcès. Quelques objets de la maigre succession.
Messieurs de Courten se sont rendus immédiatement chez Monseigneur pour
leur permettre de demander un recteur du St-Bernard mais il faut s'arranger
avec le vieux recteur [de Courten]. - La Sainte tient le petit char et un cheval
pour transporter le piano au Simplon. Honoraires de messes à dire, etc.
Signature illisible, texte daté : Sierre, le lundi, 10.30 du matin.
Papier, double folio, 13.6 x 21.3 cm, français. Au verso, date et regeste
sommaire de M. Quaglia.
Le tout dans une chemisette portant : Hubert Joseph-Nicolas 1830.