Archives du Grand-Saint-Bernard

Dossier personnel du chanoine
Jacques Vallanzan

 

AGSB 5688
Jacques Vallanzan

a) 1724, 11 [décembre ?] Orsières.
Jacques Vallanzan, chanoine régulier, chapelain vicaire, prie Mgr le prévôt de le retirer d'Orsières, car il ne s'entend pas avec M. Chenuil, sans savoir la cause. Depuis le passage du prévôt, il n'a fait que pleurer, bien qu'il travaille autant qu'il peut. "Il m'appelle pour un susurrus et d'autres mots diffamants". Comme le prévôt tient à la réputation de ses enfants, comme un père, il le prie de permettre à son fils de "risper" (respirer ?).
Signé par J. Vallanzan.
Demande de réponse.

1725, 5 janvier, Aoste.
Louis Boniface, prévôt, répond à la lettre de Vallanzan : il est bon de le retirer d'Orsières pour le mettre dans le cloître, vu son "penchant maudit... de trop boire de vin, ce qui le déshonore, et offense Dieu. Il a mauvaise réputation par rapport à des femmes", ce dont il exige d'être "éclairci". Dès que possible, il le délivrera d'Orsières, et lui défend pour l'instant de trop boire sous peine d'être puni sévèrement, sans autre avertissement. De même pour ce qui concerne le voeu de chasteté : le prévôt ne pardonne aucune faute sans le punir.
Signé par les initiales du prévôt seulement.
Papier, 16.2 x 21.6 cm, français.

b) 1730, 16 mars, prieuré de St-Jacques d'Aoste.
Le prévôt Leonardus Jorioz, docteur en théologie, prévôt de SS. Nicolas et Bernard du Mont-Joux, écrit à Jacobus Vallençon, son religieux profès, que la paroisse de St-Rémy est vacante à la suite du décès du Rd D. Anthonius Berton, son dernier recteur, et que le droit de présentation et de collation appartient au prévôt : celui-ci veut y repourvoir en conférant cette église et ses revenus à Jacobus Vallençan, chanoine et religieux, qui l'accepte et se trouve mis en possession de cette cure et de tout ce qui en dépend, après profession de foi prévue par le Concile de Trente, et serment sur les Stes-Ecritures et les S. Evangiles, prêté corporellement dans les mains du prévôt, promettant de ne pas aliéner les biens de la cure, de ne pas résigner ce bénéfice autrement que dans les mains du prévôt ou de ses successeurs etc. Il sera mis en possession, et l'évêque d'Aoste est prié d'admettre ce nouveau recteur de la cure, et de lui en donner acte.
Signature du prévôt L. Jorioz, du chanoine régulier Jacobus Vallanzan, qui accepte, et du secrétaire Figerod, avec son paraphe.
Papier, double folio, 17.5 x 26.3 cm, latin.
Ces pièces sont dans une chemisette de papier qui porte : Vallanzan Jacques, 1704.