Varsovie, 7 octobre 1830

Cher Monsieur Alexandre,


Je suis charmé de voir que vous veuillez prolonger l'ancienne amitié qui régnait entre nous dans notre enfance et je vous en remercie de tout mon cœur ainsi que de la confiance dont vous voulez bien m'honorer.


J'ai présenté votre lettre au Grand-Duc et il ne m'a pas cruellement paru fâché contre vous ; il me charge même de vous dire qu'il ne s'oppose d'aucune manière à votre ... en Pologne et qu'il n'a qu'à se louer de la manière dont vous vous êtes conduit dans ces dernières circonstances à Paris, ce que je l'ai entendu répéter à plusieurs égards. Ainsi donc, mon cher monsieur Alexandre, je crois que vous pouvez tout à fait vous tranquilliser sur ce point. Quant à votre détermination de passer quelques temps en Suisse, son Altesse Impériale a dit que vous étiez ... le maître de vos actions, mais que quand vous voudriez revenir à Varsovie, il vous recevrait avec la même bonté dont vous vous louez dans votre lettre.


Adieu, cher Monsieur Alexandre, je serai charmé de renouer ma correspondance avec vous et comptez toujours sur l'amitié de


 Votre très dévoué Paul Alexandroff.