27 août 1835


Je vous envoie, mon cher Walewski, le premier exemplaire de mon ouvrage mis en circulation ; vous le lirez je n'en doute pas avec d'autant plus d'intérêts que les faits qu'il renferme et la politique que j'ai suivie en Afrique auraient été sans mon brusque retour à Paris, publiés par vous avec l'élégance et le talent que l'on sait reconnaître en vous.


J'ai vu Monsieur d'Haubersaert que j'ai trouvé parfaitement préparé par vous à m'être utile pour faire admettre mes chevaux dans les haras royaux. Un contre temps se présente, les inspecteurs [ ?] généraux chargés des achats sont en tournée, et je crains que le ministre ne veuille renvoyer cette affaire jusqu'à leur retour. Votre présence ici aplanirait, j'en suis sûr, beaucoup de difficultés. Venez au plus tôt, non seulement pour m'aider à me débarrasser des chevaux, qui me ruinent, mais encore pour causer avec vous d'une foule de choses.


Je vous quitte, en vous offrant les expressions itératives de mon amitié.


Desmichels


Rappelez-moi au souvenir du colonel Brack [ ?] ma femme veut que je vous dise les choses les plus affectueuses.