Note du service militaire et civil de Mr. Le Comte de Goyon (Michel Augustin).

 


Le 2 juillet 1780 : nommé enseigne dans le régiment des gardes françaises, où il a pris successivement du grade


Le 30 novembre 1791 : breveté lieutenant colonel (du rang de)


Le 1 janvier 1792 : il fit partie de la garde constitutionnelle de Roi Louis XVI, qui fut licenciée le 5 juin suivant


Le 5 vendémiaire an 13 : nommé auditeur au Conseil d’Etat, section de la guerre, il a rempli en cette qualité plusieurs missions auprès de Napoléon, notamment à Brescia et Castiglione (Royaume d’Italie) et à Schönbrunn (Autriche)


Le 31 janvier 1806 : nommé sous-préfet à Montaigne, département de la Vendée

Le 12 mai 1808 : préfet de l’Aveyron 

Le 30 novembre 1810 : préfet de la Méditerranée, à son passage par Paris, allant prendre les ordres de Napoléon, Sa Majesté s’apercevant qu’il n’était pas décoré, le nomma immédiatement chevalier de la Légion d’honneur

Le 30 juin 1811 : nommé officier de la Légion d’honneur. L’Empereur Napoléon, daignant lui faire connaître par Monsieur le Comte de Montalivet alors ministre de l’Intérieur, qu’il n’avait pas voulu qu’il attendit aussi longtemps son avancement, que son entrée dans l’Ordre. Il a exercé la fonction de préfet de la Méditerranée jusqu’aux évènements qui ont amené la Restauration.

10 juin 1814 : nommé préfet du département des Côtes du Nord ; il a exercé sa fonction jusqu’à l’époque des Cent jours, qu’il se retira chez lui, le 8 avril 1815

14 juillet 1815 : nommé préfet de L’Yonne

19 mars 1817 : nommé préfet de l’Eure

3 juillet 1820 : nommé préfet de Seine et Marne. Il a exercé cette fonction de préfet dans le département jusqu’à la fin d'août 1830 qu’il a été admis à la retraite sur sa demande Monsieur de la Fayette qui avait besoin de sa préfecture pour reconnaître des services qui lui avaient été rendus. Depuis cette époque, et à commencer de 1832, il a présenté et renouvelé plusieurs fois la demande d’être élevé à la dignité de Pair de France.

Le Comte de Goyon  joint à son nom, une très grande fortune, 120 000.- de rente. Il possède une terre considérable dans le département de la Loire inférieure ; des fermes dans le département de la Vendée, deux terres, La Roche-Goyon et Trégonard, dans le département des Côtes du Nord, deux grandes fermes, Roissy et … et de très beaux bois, dans le département de Seine et Marne. Il a de plus une fortune assez considérable en rentes trois pour cent en actions  de la Banque de France, et de Nantes… Sa fortune totale ne peut être moindre de 120 000.- de revenu, puisqu’il en a abandonné 30 000 à chacun de ses deux enfants, et cela depuis qu’ils sont mariés. Avant leurs mariages, il faisait 15 000.- de pension à ses enfants.