Madrid, le 6 janvier 1860

Monsieur le Comte,
Permettez-moi de vous exprimer tous mes regrets bien sincères de voir cesser les relations officielles que j'avais, depuis plus de quatre ans, avec vous, et que votre bienveillance avait toujours su me rendre agréables. Je n'oublierai jamais, veuillez le croire, les marques de bonté et d'affection que vous m'avez données en maintes circonstances, et je serais heureux si les circonstances me permettent de vous prouver un jour quelles n'ont pas été prodiguées à un ingrat.
Veuillez offrir à Madame la Comtesse l'expression de ma reconnaissance pour l'accueil si gracieux que nous avons toujours reçu d'elle, et agréer, avec les vœux que je forme, de nouveau, pour votre bonheur et pour le sien, l'expression de mon sincère et respectueux dévouement.
A. Barrot