Monsieur le Comte,
Au moment où vous quittez la direction du Ministère des Affaires Etrangères, il m'est impossible de ne pas me rappeler les bontés dont vous avez daigné m'honorer et de ne pas sentir en même temps le besoin de vous en exprimer tous mes sentiments de reconnaissance.
J'accomplis ce devoir avec  d'autant plus d'empressement que ce témoignage de respectueux souvenirs s'adressera uniquement aujourd'hui à l'homme d'Etat éminent rentré dans la vie privée et lui paraîtra mieux encore l'expression d'un sincère et personnel attachement.
Si ces regrets, Monsieur le Comte, n'étaient inspirés par le cœur, ne me seraient-ils point d'ailleurs suggérés par le sentiment de patriotisme qu'éveille en nous, à l'étranger, l'éclat de vos services.
Permettez-moi, Monsieur le Comte, de vous prier de me rappeler, ainsi que Madame Dervieu, au souvenir de Madame la Comtesse Walewska et daignez agréer l'hommage de mon respectueux dévouement.
F.. Dervieu
Stettin, le 12 janvier 1860