Hong Kong, le 22 mars 1860

Monsieur le Comte,
Monsieur Kleczkowski, revenu de France, m'a dit tout l'intérêt que Votre Excellence voulait bien porter toujours à la question de l'Extrême Orient, et à celle du royaume d'Annam en particulier ; permettez-moi de vous assurer de nouveau de ma reconnaissance, et de celle de mes confrères. Nous ne cesserons jamais de prier Dieu de répandre sur vous et sur tous ceux qui vous sont chers, ses plus amples bénédictions. Nous savons ce que vous avez fait et ce que vous faites pour l'Eglise, et pour tout ce qui est bien, que Dieu en soit béni! Vos efforts porteront leurs fruits. Nos pauvres missions si cruellement éprouvées surtout dans ces derniers temps, verront enfin luire des jours de paix et de tranquillité, comme aussi l'honneur et les intérêts de la France seront sauvegardés ; ce ne sera pas difficile à obtenir, il suffit qu'on agisse avec rapidité et un peu de vigueur.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Comte, de Votre Excellence, le très humble, très reconnaissant et tout dévoué serviteur.

Fr. Mar. Hen. Aug. Evêque de Biblos, vicaire apostolique de Cochinchine septentrionale