Le 7 septembre 1861

du 28 de la Rue Saint Georges

 

Monsieur le Comte,

Le mémoire ci-joint pour l'Empereur m'a été remis par un français qui a habité longtemps le Vénézuéla et qui possède une immense propriété. Il est facile de s'assurer ici-même par plusieurs honorables personnes, des dispositions à l'annexion à la France que ce français a remarquées dans les habitants du pays.

Voyant votre Excellence près de Sa Majesté je pense qu'il ne vous sera pas désagréable qu'une note sur un tel sujet passe par vos mains, pour être remise à Sa Majesté, et que l'idée d''annexion ayant besoin de réflexions, le séjour de Biarritz est plus convenable pour la lui communiquer, que celui d'un palais où la cour sera plus nombreuse.

Je prie votre Excellence de m'excuser si je fais fausse route, et suis avec la plus haute considération Monsieur le Comte de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.