Paris 15 août 1862

 

 

Mon cher Comte,

Je vous remercie de nouveau de toute votre bonne grâce pour moi. L'Empereur dans les mille préoccupations qui l'assiègent pouvait oublier son initiative. Vous avez eu la bonté de ramener son attention sur l'un de ses bons serviteurs, à qui vous avez ainsi donné une nouvelle preuve de votre amitié. Je n'ai pas besoin de dire combien j'y réponds avec une constante et loyale affection.

Merci donc de tout coeur.

Vous voyez bien que personne n'abdique ni ses prétentions ni ses idées. Quand on fait trêve c'est pour se tromper ou pour préparer les engins de guerre, Henri IV avait raison "la coque sent toujours le hareng" donc attention et fermeté.

Veuillez recevoir mon cher Comte l'assurance de mes sentiments dévoués