Château de Dangu 19 août 1862

 

Mon cher comte,

Je ne puis assez vous remercier de votre bon et aimable billet ; vous m'avez causé une véritable joie et j’en suis profondément touché. J’ai retrouvé en vous cette bienveillance parfaite à laquelle vous m’avez habitué depuis de si longues années et dont je connais tout le prix. Bien souvent dans mon inutile solitude, je songe au passé, et votre nom revient souvent au milieu de mes causeries avec Emma, car vous avez en nous j’espère que vous n’en doutez pas, de véritables amis. Je viens de vous retrouver tout entier comme il y a presque trente ans et je ne puis bien vous dire le plaisir que cela m’a fait. Vous avez rendu ... bien heureux, mais je crois réellement que je le suis presque autant que lui.

Merci encore et recevez l’assurance de mes sentiments de cordiale et respectueuse affection.

 

Je suis chargé pour vous de tous les meilleurs souvenirs d’Emma et de Mathilde.