Varsovie 18 octobre 1863

Valbezen à Walewski

 

 

 

Mon Cher Comte,

La nouvelle de la mort du maréchal d'Ornano, que je reçois à l'instant me fait sentir doublement que j'ai eu tort de ne pas vous écrire lorsque vous avez quitté le ministère d'état. En vous adressant mes compliments de condoléances à l'occasion de la mort de votre illustre et excellent beau-père je  dois vous dire combien je regrette à avoir dans une triste épreuve de votre brillante carrière gardé un silence qui vous a surpris et même peiné, si j'en dois croire le témoignage de quelques amis. Je mets cet aveu sous l'égide de plus de vingt ans d'amitié sans nuage et de la reconnaissance de mon coeur pour les services qu'à tant de reprises vous m'avez rendus. Veuillez présenter mes hommages à Madame Walewska mes souvenirs aux enfants. A vous et dévoué.