Le 19 janvier 1867

 

Mon Cher Président,

J'ai écrit hier à l'Empereur pour l'exciter à ne pas céder et pour lui dire que dans le cas où ses ministres l'abandonneraient je me mettrais de suite à sa disposition. Voici le billet qu'il m'a répondu. Après l'avoir lu, ayez la bonté de le rendre au porteur dans l'enveloppe.

Il paraît donc que tout est fini et que les ministres restent. Dans ce cas je ... la situation convenue, et je vous prie au nom de l'amitié que je l'espère vous avez pour moi, de ne pas dire un mot à l'Empereur si vous le voyez, qui l'induise à me faire sortir de la situation indépendante dans laquelle il a consenti à me laisser. Dès que je ne suis pas indispensable, je désire rester député et appuyer de là. Du reste ... Paris. L'effet général est et sera excellent. Cependant, (voyez l'article du Siècle de ce matin), tout cela devra être vigoureusement appuyé et expliqué. Cette publicité prématurée est déplorable. Je viendrai vous voir à six heures.

Tout vôtre.