Samedi

 

Mon Cher Président,

Depuis plusieurs jours je suis assiégé par une migraine qui me terrasse. Ce soir au lieu de venir m'asseoir parmi vos convives, je suis obligé de me mettre au lit. Ce ne sera rien, mais à condition de m'arrêter un peu. Je sens que je ne pourrai rester à table plus de dix minutes. Je puis à peine vous écrire sans cela je vous dirais amplement combien je suis désolé de la circulaire Vandal. L'effet en est désastreux. Et cela le 24 février ! Quelques jours après le 19 ! De tels actes d'aveuglement et de sottise découragent les courages les plus robustes.

Veuillez faire agréer mes excuses par Madame Walewska et me croire tout vôtre.