Monsieur le Ministre,

Si la question de « La France » est portée en Conseil je vous renouvelle la déclaration que j’ai eu déjà l’honneur de vous faire : je crois que la sagesse de ce journal est sans reproche et que sa politique fait beaucoup d’amis à l’Empereur mais si l’Empereur en juge autrement et que « La France » soit un embarras pour vous je suis prêt à m’en retirer et à prendre d’accord avec vous, toutes les mesures pour me dégager de ce journal tout en sauvegardant les intérêts de ses fondateurs.

Ma conscience ne me permet pas de modifier une politique que je crois utile à l’Empire ; mais mon dévouement m’autorise et m’oblige à m’effacer devant la volonté de l’Empereur.

Veuillez croire à mon respectueux dévouement.