Palais de Saint-Cloud, le premier novembre 1859

Mon cher Walewski,

J'ai répondu comme vous l'avez vu au Roi de Sardaigne, parce que ma première préoccupation est d'empêcher que l'Italie centrale ne tombe dans la main de Mazzini et que d'ailleurs, il sera toujours bien plus facile de venir à bout du Piémont que des autres petits Etats ; pourvu qu'on lui demande des choses possibles, le Roi de Sardaigne fera toujours au fond ce que je voudrai et le Congrès donne assez d'espérances pour le maintien du statuquo.

Il serait bien important afin d'éviter toute collision, d'obtenir du gouvernement romain que des troupes comme celles qui sont en Romagne se retirent à une certaine distance les unes des autres.

En envoyant au Roi de Sardaigne la lettre publiée dans les journaux, je lui avais donné l'autorisation de la faire connaître s'il le jugeait utile. Je vous envoie une note pour donner la Croix de commandeur au général Ulloa, chose que je considère comme parfaitement convenable.

Recevez l'assurance de ma sincère amitié.

Napoléon