Vichy, le 6 août 1864

Mon cher Walewski,

Votre lettre datée d'Arenenberg m'a vivement touché et je vous remercie de la cordialité avec laquelle vous me rappelez des souvenirs qui ne peuvent s'effacer de ma mémoire. Plus on avance en âge et plus on tient à ceux qui vous rappellent un passé qui n'est plus. C'est vous dire combien votre amitié m'est précieuse et combien je serais heureux de vous en donner des preuves.

Votre avant-dernière lettre me faisait part de pensées que je partage en grande partie mais j'avoue que la solution néanmoins est très difficile.

Je parts demain pour Paris. J'ai passé un mois à Vichy dans un calme relatif qui m'a fait grand bien.

J'espère vous revoir bientôt. Faites mes tendres amitiés à Mme Walewska et croyez à ma sincère amitié.

Napoléon