Très cher collègue et ami,

 

Tous mes préparatifs étaient faits pour partir aujourd'hui, mais je suis forcé de retarder d'un jour pour une cause de force majeure. Mon médecin pense que demain dimanche je pourrai me mettre en route. J'arriverai à Paris lundi matin à 4 heures et je pourrai assister au conseil, si, comme je l'espère, il n'a lieu que lundi.

J'ai lu avec un plaisir infini votre discours à la distribution des prix. Je vous en fais mes bien sincères compliments.

Mille amitiés

P. Magne

Le 9 août 1862

Les eaux m'ont fait un bien sensible pour mes bronches ; et je crois vraiment que le médecin a raison de prédire que je serai grandement préservé pour l'hiver prochain. Mais la force de ces eaux a mis tout mon sang en révolution.