Périgueux, le 23 août 1865

 

Très cher Comte et ami,

Le Constitutionnel de ce matin m'apprend votre élection. C'est un triomphe complet. Je ne sais pas s'il existe un autre exemple d'une pareille unanimité. Il sera donc prouvé que vous avez bien fait de donner la préférence au collège de votre pays d'adoption. J'en suis véritablement très heureux et je m'empresse de vous faire mes compliments.

Je n'ai pas pu aller dîner à Chamarande avant mon départ et j'ai regretté de ne pas répondre au désir que Persigny m'avait exprimé. Je ne sais donc rien de son entrevue avec l'Empereur. Quant à ma conversation avec sa Majesté, elle a été, comme toujours, extrêmement bienveillante.

Ses derniers mots sont ceux-ci : « nous nous verrons à votre retour. »

Mille amitiés

P. Magne