4 rue de Laval

Paris le 19 février 1866

Monsieur,

Si j'ai tardé à vous porter la notice que vous avez bien voulu me demander c'est parce que j'ai voulu d'après votre conseil faire le compte aussi petit que possible et à cet effet j'ai été forcé d'aller trouver encore une fois Madame Fournier chez laquelle se trouve en pension Mademoiselle Laczynska.

Je recommande encore une fois à votre bon cœur, Monsieur, cette pauvre enfant qui se trouve non seulement sans aucune ressource mais encore bien mal de santé.

Si le Comte Walewski envoie quelqu'un pour la voir il ne faudrait pas trop lui parler de sa santé vu que la malade est très impressionnable.

Agréez Monsieur l'expression de ma parfaite considération.

Notice

Mademoiselle Casimira Laczynska est en pension chez Madame Fournier 57 rue Galilée.

Depuis plusieurs mois on ne paie plus sa pension. Son père est sans fortune et sa sœur l'a complètement oubliée.

Mademoiselle Casimira est très malade de la poitrine et désire beaucoup rentrer à Varsovie pour voir son père mais pour cela il lui faudrait avoir au moins 680 francs, c'est à dire :

Argent avancé depuis cinq mois 250 francs
Voyage300 francs
Habillements chauds pour le voyage130 francs
 
  680 francs

Mademoiselle Casimira Laczynska est parente de S.E. le Comte Walewski.

Il y a une dame très respectable la femme d'un ingénieur de Varsovie qui veut se charger de prendre avec elle Mademoiselle Casimira.

Elle doit en outre quelques centaines de francs pour sa pension mais Madame Fournier consent à attendre et la laissera partir sans solder la petite facture.

De la main de Mr Chatelain : Répondu le 22. Regrets infinis de ne pouvoir y donner une suite conforme à vos désirs