Monsieur,

Il résulte de la dépêche dont vous avez bien voulu me donner connaissance que l'entrée des Etats de S.M. Impériale m'est interdite pour n’avoir tenu aucun compte de l'amnistie qui me fut accordée en 1834 et pour être entré au service d'un gouvernement étranger sans l'autorisation de l'Empereur.

Je répondrai à ces allégations par des faits. J'ai adressé la lettre ci-jointe à Monsieur le Comte Pozzo di Borgo le 8 mars 1833 c'est à dire un an avant d'avoir ... la ... de l'Empereur à mon égard. Le Comte Pozzo di Borgo me dit qu'il prendrait note de ma demande mais que je ne devais m'attendre à aucune réponse quelconque (voir n° 8).

Au mois de février 1834 quand je reçus la lettre du Prince de Lieven qui m'annonçait l'amnistie que S.M. Impériale avait daigné m'accorder j'étais déjà naturalisé français. Ce qui ne m'a pas empêché de ... comme je le devais la bonté de l'Empereur. Et je serais heureux de me trouver à même de porter en personne l'expression de ma reconnaissance aux pieds du trône impérial.

Je viens vous demander Monsieur de vouloir bien transmettre ... ... de ma conduite à Monsieur le Comte de Nesselrode et j'ose espérer qu'il reviendra sur la décision prise à mon égard.

Veuillez agréer Monsieur l'expression de mes sentiments les plus distingués.