Paris, le 10 février 1863

Mon cher Alexandre,

Ta lettre m'a fait grand plaisir ; elle m'apprend que tu te trouves heureux, que ta santé va bien, que tes dispositions au travail et à une vie régulière et honorable sont ce que je puis désirer qu'elles soient.

J'ai été aussi très satisfait de voir que ta lettre était bien expédiée, ton écriture s'est bien améliorée, mais le style reste à désirer ; il n'est pas assez soigné ; il y a des répétitions de mots etc.

J'ai écrit au Comte Bentivoglio pour le remercier de tout ce qu'il a fait pour toi. Tu peux le remercier bien plus efficacement que moi en te rendant digne de sa bienveillance et de son intérêt. Ecris-moi régulièrement ne crains pas de rentrer dans trop de détails.

Je crois inutile de te presser au sujet de tes études de droit, car tu dois être pénétré de la nécessité de ne rien négliger pour devenir le plus tôt possible licencié et élève consul. Je t'embrasse de tout coeur.