Paris, le 30 août 1864

Mon cher Alexandre,

J'ai reçu tes lettres des 19 et 27 juillet. Depuis quelque temps j'avais été privé de tes nouvelles. Ta correspondance laisse beaucoup à désirer d'abord parce qu'elle n'est pas assez suivie et trop écourtée.

Je désire que tu partes de Smyrne vers les premiers jours d'octobre ou fin septembre. Tu seras prêt, j'espère à passer tes examens ; après quoi je ferai mes efforts pour te faire nommer élève consul. Mais comme tu n'en rempliras pas encore les conditions absolues, je ne suis pas certain de réussir. Dans le cas où tu serais nommé, je tâcherais de te faire envoyer dans le meilleur poste possible. Dans mon appréciation, il serait très désirable qu'après avoir passé deux ans en Orient, tu fisses connaissance avec d'autres contrées ; car comme je tiens à ce que tu sois pourvu d'un consulat le plus tôt possible, quatre ans au plus, il serait indispensable que tu aies résidé autre part qu'en Orient.

J'autorise Monsieur ..ury-Hérard à te faire remettre mille francs pour frais de voyage et autres.

Bien des choses de ma part au Comte Bentivoglio et dis-lui que je m'occupe de ce qui l'intéresse et j'ai lieu d'espérer qu'avant la fin de l'année, il sera nommé ; je n'en ai pas cependant la certitude. Mille tendres amitiés également à sa femme. Je t'embrasse.

A partir de demain, Avenue Montaigne 30.