Paris le 7 octobre 1867 ?

Mon cher Alexandre,

J'ai reçu ta lettre du 22. J'en approuve les principales assertions.

Seulement s'il était possible de te faire nommer consul avant que tu sois marié il faudrait s'en féliciter car cette nomination faciliterait ton mariage.

Je m'en occuperai et je prierai ma femme de s'en occuper avec toi de ton côté, vois. Peut-être trouveras-tu sur ton chemin une bonne occasion.

Le principal mon cher Alexandre c'est que tu te rendes un peu plus maître de tes impulsions et que tu ne te laisses pas aller sans réflexion à des mouvements provoqués souvent par une imagination qu'on dirait presque maladive.

Tant elle est ...

L'espèce d'antipathie irréfléchie qui t'est venue tout à coup contre Monsieur des Essarts est une preuve de la maladie de ton esprit qui subit des impulsions irréfléchies et s'y livre à une facilité déplorable.

Il faut te défendre contre cette tendance maladive dont tu as à te guérir comme on se guérit de toute maladie, rhume, toux, ... etc, etc.

Je m'étends à ce sujet car je suis convaincu qu'il dépend de toi d'opérer ta guérision et que c'est un mal qui peut te causer un véritable chagrin.

Adieu je t'embrasse.