Madame la Comtesse,

Votre coeur si parfaitement bon et reconnu par toutes les personnes qui ont l'honneur de vous approcher m'enhardit à vous prier d'accepter ce souvenir ; en m'en séparant pour vous Madame, je ne crois pas mal faire, au contraire, je lui assigne la place qui lui  convient la mieux ; peut être aussi, se cache-t-il derrière ce présent que j'ose vous adresser, le désir ardent que j'ai de trouver dans votre affectueuse pensée un petit sentiment de reconnaissance pour votre toute dévouée. J'étais il y a huit jours encore toute désespérée de l'état de ma santé, mais en apprenant par Monsieur le Comte Walewski que mon fils Alexandre sera bientôt près d'une personne comme vous, mon esprit a retrouvé quelque repos et j'ai tout lieu d'espérer que Dieu m'accordera encore de longues années pour qu'il me soit permis Madame, de vous prouver que je sais apprécier la bonté et la noblesse de votre caractère.

Permettez-moi, Madame la Comtesse, de vous renouveler l'expression profonde et sentie de ma gratitude sans borne.

 

Rachel