Michel Montaigne le 7 octobre 1868

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Chère Madame Walewska,

Oui, la perte que nous avons faite est immense. Plus j'y pense plus j'en demeure convaincu. L'unanimité des journaux a fait ressortir celle qu'ont faite l'Empereur et le pays. Ce concert d'éloges n'est que justice ; et je n'en ai pas été surpris, pas plus que des témoignages qui vous arrivent de tous côtés et de tous les rangs.

Maintenant chère Madame Walewska, vos amis doivent s'occuper de vous et de vos enfants. J'ignore quelles sont les intentions de l'Empereur. Il aimait beaucoup votre mari, il est bon, il aura pris un parti digne de lui et de celui qu'il a perdu. Mais vous savez que je suis entièrement à votre disposition pour écrire dire ou faire tout ce qui sera utile.

Je pourrai rentrer à Paris dans très peu de jours.

Recevez chère Madame Walewska l'assurance etc