Meudon, 30 septembre 1868

 

Ma chère Comtesse

Je ne puis pas assez vous dire toute la part que je prends au malheur qui vient de vous frapper. C'est de tout coeur que je m'unis à vous dans ces tristes moments; que ne puis-je vous consoler comme je le voudrais comme je le désirerais tant. Demain ou après demain j'irai vous voir vous parler de la part de mon mari qui prend une vive part à votre douleur.

Je regrette de ne pas pouvoir vous voir aujourd'hui même.

J'ai prié pour votre cher mari et je le ferai encore de tout mon coeur, vous pouvez en être persuadée.

Dites bien à vos enfants combien je pense à eux, embrassez Elise et Eugénie pour moi.

Le Bon Dieu seul ma chère Comtesse peut vous donner force et courage ; à lui je les demanderai pour vous tous.

Adieu pour le moment mais à bientôt je vous embrasse d'un coeur qui partage bien votre peine.