1 Rue Fortin

16 lundi matin (lundi 16 octobre à décembre 1867)

Confidentielle

Mon Cher Ministre,

Je viens vers vous, comme à un de nos plus sincères amis, vous prier de calmer mon mari. Il ne peut, croyez moi, renoncer à ce qu'il a ... et il ne faut pas qu'il le fasse ; donner sa démission est impossible ce n'est pas quand on à des enfants que l'on peut renoncer à un traitement nécessaire. Monsieur Walewski n'a pas de fortune et ne peut rester je vous le répète (comme à un sincère ami pour nous) sans cette position de membre du Conseil privé ; enfin vous en qui il a toute confiance pouvez le ramener à des idées plus conciliantes et l'empêcher de faire quelque coup de tête, qu'il regretterait j'en suis certaine.

Ne pouvez-vous pas en parler à l'Empereur qui cependant doit comprendre que c'est une injustice, Monsieur Walewski a dans les mains une lettre de l'Empereur qui lui dit bien nettement que le ... ... pour lui comment peut-il l'oublier et faire autrement ?

Je ne sais pourquoi c'est toujours l'injustice qui triomphe aujourd'hui. Je ne pouvais certes m'attendre à une chose pareille. Pardon de prendre vos moments ainsi, mais à qui puis-je dire ce qui en est si ce n'est à vous ? Gardez tout ceci pour vous seul mon mari ne sait pas que je vous écris, n'en dites rien. Croyez je vous prie mon cher Monsieur Magne, à tous mes sentiments bien affectueux.