Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice image de texte ancien
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TIROIR 47 PAQUET TROISIEME

Prieuré de Saint-Maurice et église de Saint-Jaques d'Aigle


N. B. Ces deux églises étants aujourd'hui perdues pour l'Abbaye et les titres en étant fort mélangés, on se contentera de notter ici pêle-mêle ce qui les regarde, cependant selon l'ordre chronologique.


1178

Selon la bulle d'Alexandre 3, l'église de Saint-Maurice d'Aigle avec ses dépendances appartenoit dès lors à l'Abbaye.

47/3/1
Eglises d'Aigle
Original
a) 1140, b) 1150 circa

L'église de Saint-Maurice, ayant été dissipée et privée de ses droits et ayant, entre autres, perdu l'église de Saint-Maurice d'Aigle, les chanoines, après un long tems, se sont addressé à Guarin [Guarinus] (a), évêque de Sion, qui la leur rendit. Louis [Lodoicus] (b), son successeur, l'ayant derechef enlevé à Hugon Abbé, Etiene, archevêque de Vienne et légat du Saint-Siège, commanda de la part du Pape de la rendre audit monastère, ce qui fut fait. Cette affaire, ayant été repportée à Alexandre 3, ce Pape confirma au monastère d'Agaune la susdite église par son privilège.

C'est là la substance d'un écrit en parchemin écrit en très vieux caractère, mais ni datté ni scellé.

Voir aussi Charléty, p. 120

1 document coté :
CHA 47/3/1

 

47/3/2
Eglises d'Aigle
Original
1209

Landri [Landri de Mont], évêque de Sion, atteste que l'abbé de Saint-Maurice s'étoit offert de prouver que l'église de Saint-Maurice d'Aigle [d'une autre main : de Alio] avoit été adjugée par Pierre (*) archevêque de Tarantaise, juge député à l'église de Saint-Maurice contre les moines d'Ainay [d'une autre main : Athanacensis] de Lion [Lyon]et que ladite église d'Agaune en avoit été en paisible possession depuis 55 ans.

(*) : au lieu de Pierre lisez Bernard et voyez dans mes nottes avec titre ou au catalogue des abbés d'Agaune la raison pourquoi il faut ainsi lire.

Voir aussi Charléty, p. 144

1 document coté :
CHA 47/3/2

 

47/3/3
Eglises d'Aigle
Original
1214

Y ayant difficulté entre l'abbé de Saint-Maurice et l'official [d'une autre main : le sacristain] de Sion sur le rang et les fonctions à exercer par les chappellains dans les églises de Saint-Jaques et de Saint-Maurice, on s'en remit de part et d'autre au jugement de Pierre archevêque de Tarantaise qui, sur les dépositions des recordateurs ou témoins, déclara que l'église de Saint-Jaques étoit la mère église ayant 4 privilèges et celle de Saint-Maurice seulement deux et régla ensuitte les fonctions et les droits des chappelains touchant le baptême, les mariages, les bénédictions, sépultures, aumônes, oblations, messes etc. come on peut voir dans l'acte.

[d'une autre main : Lisez derechef Bernard et non pas Pierre].

Voir aussi:
Copie Liber Olloni, fol. 88
Charléty, p. 146

1 document coté :
CHA 47/3/3

 

47/3/4
Eglises d'Aigle
Original
1226

Accord entre les abbayes d'Aisnay [Ainay] (Athanacensis) et d'Agaune en vertu duquel la 1ère cède à la seconde tous les droits qu'elle pouvoit avoir sur l'église de Saint-Maurice d'Aigle sous la cense de 50 sous par an, payable au prieur de Clages [Saint-Pierre de Clages] qui restera chargé de payer pour l'église de Saint-Jaques la cense due au chapitre de Sion. On a aussi stipulé dans cet acte l'hospitalité réciproque entre les deux abbayes.

1 document coté :
CHA 47/3/4

 

<page 688>

47/3/5
Eglises d'Aigle
Original
1223

C'étoit l'abbé d'Aisnay [Ainay] qui parloit dans l'acte précédent et il est scellé de son sceau. L'abbé d'Agaune en avoit fait en 1223 un autre contenant le même accord en substance, comme on le voit par un ancien écrit cotté ici sous le n° 5 où l'on en voit une copie. Le même écrit contient une 2de copie d'un acte par lequel Louis [Lodoicus], évêque de Sion, donnoit l'église de Saint-Maurice d'Aigle à l'abbaye d'Aisnay et au prieur de Clages [Saint-Pierre de Clages] (vide supra n°1 [47/3/1]) et une 3e copie d'un accord fait en 1257 entre les abbayes d'Aynay et de Saint-Maurice, infra n°8 [47/3/8].

1 document coté :
CHA 47/3/5

 

47/3/6
Eglises d'Aigle
Original
1234

Le sacristain de Sion cède à l'abbaye d'Agaune l'église de Saint-Jaques d'Aigle se réservant 8 livres de cense annuelle. Le prieur de Clages en fait de même au nom de l'abbaye d'Aynay [Ainay] et investit la maison de cette église et appartenances sans réserve. Ledit sacristain garantit cette cession ratifiée par l'évêque Landri [Landri de Mont] et scellée de son sceau.

1 document coté :
CHA 47/3/6

 

47/3/7
Eglises d'Aigle
Original
1257

L'abbé d'Aynay [Ainay] et couvent établissent un procureur pour comparoître contre l'abbaye de Saint-Maurice au sujet de leurs prétendus droits sur les 2 églises d'Aigle.

1 document coté :
CHA 47/3/7

 

47/3/8
Eglises d'Aigle
Original avec copie
1257

Les trois arbitres, entre les mains desquels les deux abbayes d'Aynay [Ainay] et d'Agaune ou leurs procureurs avoient remi la décision absolue de leurs prétentions sur les églises de Saint-Jaques et de Saint-Maurice d'Aigle, décident que les droits de patronat sur ces deux églises avec toutes leurs droits, dépendences, dîmes etc. appartienent à l'abbaye d'Agaune sous la charge de payer annuellement 100 sous au prieur de Clages [Saint-Pierre de Clages]. L'hospitalité entre les deux abbayes est réservée.

Voir aussi Charléty, p. 182

1 document coté :
CHA 47/3/8

 

47/3/9
Eglises d'Aigle
Original avec copie
1257

L'abbé d'Aisnay [Ainay], couvent et leur prieur de Clages [Saint-Pierre de Clages] confirment et ratifient l'accord dont on vient de parler par un acte solemnel muni de leurs sceaux et de celui de l'évêque de Sion.

2 documents cotés:
CHA 47/3/9~01
CHA 47/3/9~02

 

47/3/10
Eglises d'Aigle
3 originaux
1257

Willelme, curé d'Allinge [Allinges], l'un des susdits arbitres, déclare en explication du susdit arbitrage ou accord que le prieur de Clages [Saint-Pierre de Clages] est tenu continuer à payer au chapitre de Sion la cense de 12 sous par an dus audit chapitre sur l'église de Saint-Jaques d'Aigle.


1258

L'abbé d'Aynay [Ainay] et le prieur de Clages [Saint-Pierre de Clages] avouent la même chose par des actes séparés. On cotte ces trois originaux ensemble sous le même n°10.


1259

Alexandre 4, pape, dans sa bulle accordée cette année, énonce ces deux églises parmi celles qu'il déclare appartenir à l'Abbaye avec toutes leurs dépendences, comme on le voit ailleurs.

1303

L'Abbaye confirme un abbergement sur rière Aigle et fait par Rodulphe de Chatoney [Rodolphe de Chastoney] sous homage lige et 9 coupes de froment de service.

Grand Livre de minutes [Minutarium Majus], fol. 219, p. 2

<page 689>

1312

L'Abbaye ratifie l'abbergement d'une vigne fait par le recteur de la maison d'Aigle pour 10 sous d'introge et 3 sextiers de vin blanc de cense.

Grand Livre de minutes [Minutarium Majus], fol. 138, p. 2

4 documents cotés:
CHA 47/3/10~01
CHA 47/3/10~02
CHA 47/3/10~03
CHA 47/3/10~04

 

47/3/11
Eglises d'Aigle
Original rongé
1322

Reconnoissance en faveur de Rodolphe de Chastoney, prieur de la maison de Saint-Maurice d'Aigle, par laquelle on confesse tenir une maison et vigne pour lesquelles est dû 1 sextier de vin blanc de cense.

1 document coté :
CHA 47/3/11

 

47/3/12
Eglises d'Aigle
Original
1329, 1335, 1369

Trois ordres différens intimés par les abbés Barthélemi [Barthélemy de Bartholomeis] et Jean Bartholomei aux curés de Saint-Jaques d'Aigle pour les obliger à payer au nom de l'Abbaye les 40 sous de personnat qu'ils lui devoient, aux curés de Bex annuellement, à qui l'Abbaye devoit la même cense, sur la chapelle de Grion [Gryon].

3 actes attachés ensemble.

Il y a eu d'autres ordres semblables les années 1373 et 1374 où étoit dit que le personat d'Aigle étoit de 7 livres, come on le peut voir d'après une copie anciene sous le même n°12.

1 document coté :
CHA 47/3/12

 

47/3/13
Eglises d'Aigle
Original
1327

Le métral du chapitre de Sion demendant au chanoine Jean Bartholomei, recteur de la chappelle ou prieuré d'Aigle, 3 livres de poivre, et pour 2 ans 6. Ledit recteur les a payé sans préjudice vu que le curé d'Aigle en doit deux.

1 document coté :
CHA 47/3/13

 

47/3/14
Eglises d'Aigle
Original
1354

Jean Bartholomei, recteur de la maison et prieuré d'Aigle, remet en fief à Nicod Cadodi, bourgeois d'Aigle, un chesal muré sous le bourg avec une courtine pour 1 coupe de froment de cense et 20 sous d'introge.

1 document coté :
CHA 47/3/14

 

47/3/15
Eglises d'Aigle
Original
1364

Emeric Gorgerii, recteur de la maison de Saint-Maurice d'Aigle, laissant ruiner les fonds par sa négligeance, résigne sa charge à l'Abbé qui en pourvoit en sa place Jean Garret [Jean Garreti], chanoine, qui promet de payer annuellement la pension accoutumée de 10 muids de froment et 7 d'avoine.

1 document coté :
CHA 47/3/15

 

47/3/16
Eglises d'Aigle
Original
1373

Rolet Ponteis d'Aigle [d'une autre main : de Alio], ayant légué à l'église de Saint-Jaques d'Aigle 2 sextiers de vin de cense, le curé vend cette cense pour le prix de 60 sous mauriçois qu'il employe à payer une vigne sise sous le bourg d'Aigle, acquise au nom de sa dite église de Cristen Murardi et de sa femme, etc.

1 document coté :
CHA 47/3/16

 

47/3/17
Eglises d'Aigle
Original
1374

Guillaume, abbé d'Aynay [Ainay], consent que l'abbé de Sainte-Maurice paye au prieur de Clages [Saint-Pierre de Clages] et successeurs 100 sous dus annuellement à son prieuré.

1 document coté :
CHA 47/3/17

 

47/3/18
Eglises d'Aigle
Original
1381

Guillaume Albi, prieur d'Aigle, confesse devoir pour la pension annuelle de 10 muids de froment et 7 muids d'avoine retardée pendant deux ans, 70 florins d'or à Guillaume de Liddes, chanoine et prieur de Saint-Michel en Tharantaise, par cession et autorité de l'abbé Jean à qui ladite pension étoit due.

1 document coté :
CHA 47/3/18

 

47/3/19
Eglises d'Aigle
Original
1384

Le prieur de Clages [Saint-Pierre de Clages], ayant vendu à l'abbé Jean Garreti la cense de 100 sous annuels due à son prieuré par l'Abbaye sur le prieuré de Vétroz pour le prix de 120 florins de bon or, ledit Abbé accorde audit prieur de Clages le bénéfice du réachapt pendant 5 ans.

1 document coté :
CHA 47/3/19

1384

Vide Legs pieux, n° 59 : une reconnaissance de Jean Albi, curé d'Aigle, par laquelle il confesse devoir 7 livres mauriçoises pour le personat de son église.

 

<page 690>

47/3/20
Eglises d'Aigle
Copie anciennne
1393

Bone [Bonne] de Bourbon, comtesse de Savoye [Savoie], reçoit sous sa garde et celle de son fils, le comte Amédé [VIII], le prieur et le prieuré d'Aigle avec tous ses biens et dépendances moyenant 2 livres de cire, payables annuellement sous le nom de garde au prince par ledit prieur.

1 document coté :
CHA 47/3/20

 

47/3/21
Eglises d'Aigle
Original
1393

La même comtesse, sur la requête de l'Abbé et de l'Abbaye qui représentèrent que l'imposition de ces deux livres de cire sur leur prieuré d'Aigle, faite à leur insçu, pouvoit préjudicier à la cense de 10 muids de froment et 7 muids d'avoine que le prieuré leur devoit, déclare qu'elle n'a point prétendu préjudicier aux droits de l'Abbaye et ainsi relâche le payement des deux dites livres sans retirer néanmoins la grâce de la sauvegarde accordée audit prieuré.

1 document coté :
CHA 47/3/21

 

47/3/22
Eglises d'Aigle
Original
1395

Le procès agité en cour de Rome entre Aymon Albi de Vevey, chanoine de l'Abbaye, et Jean d'Arenton, chanoine de Genève, sur le possessoir de l'église paroissiale d'Aigle y est jugé deffinitivement en faveur du premier.

1 document coté :
CHA 47/3/22

 

47/3/23
Eglises d'Aigle
Original
1401

Aymon Albi, dernier curé de Saint-Jaques d'Aigle, étant mort, l'abbé Jean Garreti et Chapitre présentent au patriarche de Jérusalem, vicaire du Pape et admistrateur du diocèse de Tharantaise [Tarentaise] et d'une partie de celui de Sion, Pierre Bernardi, chanoine de l'Abbaye, priants ledit patriarche de lui donner l'institution pour cette cure.

1 document coté :
CHA 47/3/23

 

47/3/24
Eglises d'Aigle
Original
1401

Guillaume André, chanoine et prieur d'Aigle, étant mort, l'abbé Jean Garreti confère cette rectorie soit maison ou prieuré d'Aigle qui est sans charge d'âme à Pierre Patini, chanoine de l'Abbaye, qui, de son côté promet de lui payer annuellement la cense de 10 muids de froment et 7 muids d'avoine, mesure d'Aigle.

N. B. Ce prieuré étoit en quelque sorte regardé comme une ferme soit grange de la maison et le prieur comme en étant le recteur. On ne voit pas qu'il y ait jamais eu plusieurs religieux. Vide supra n°14 et 15 [47/3/14 et 15].

1 document coté :
CHA 47/3/24

 

47/3/25
Eglises d'Aigle
Original
1416

Pierre Patini de Villeneuve, chanoine et curé de l'église parroissiale de Saint-Jaques d'Aigle, confesse de devoir annuellement 7 livres à l'Abbé pour le personat de cette église.

1 document coté :
CHA 47/3/25

 

47/3/26
Eglises d'Aigle
Original
1416

La reconoissance dont on vient de parler s'est faite en conséquence d'un accord passé le même jour entre l'abbé Jean Sostion et ledit curé, en vertu duquel, après plusieurs contestes, ledit curé s'est obligé envers l'Abbé à ladite cense de 7 livres pour le personat et à lui payer 20 livres pour les retenues de 6 ans et l'Abbé de son côté a garanti ledit curé contre toutes les vieilles prétentions du curé de Bex et tous autres. Cet accord est assés remarquable par quelques anciens titres qui y sont cités etc.

N. B. Cet accord n'eut lieu qu'après un long procès pendant les années 1414, 15 et 16 dont on trouvera la procédure parmi les reconoissances du prieuré d'Aigle. Vide in fine hujus articuli [47/3/36].

1 document coté :
CHA 47/3/26

 

<page 691>

47/3/27
Eglises d'Aigle
Original
1436

Deux lettres du duc de Savoye [Savoie] : par la 1ère il requiert l'Abbé, qu'il appelle son conseiller et son ami, de l'informer s'il étoit vrai que, sous prétexte que le prieur d'Aigle étoit par ses infirmités incapable de gouverner son prieuré, ledit abbé lui avoit destiné un coadministrateur ou coadjuteur en la personne de Jean de Bellegarde, jeune homme étudiant encore en gramaire, ce que le Duc paroît désaprouver. Par la 2e, addressée à l'Abbé et chanoines, qu'il appelle ses amis bien-aimés, il leur recomende pour l'administration du même prieuré Nicod de Cuppelin, chanoine de Six [Sixt].

1445

[d'une autre main : Chapelle de Leysin de la paroisse d'Aigle. Le curé doit y dire la messe le mercredi de chaque semaine et y administrer les sacrements aux habitants de Leysin. Voir dictionnaire du canton de Vaud. Acte de fondation de la chapelle sous Guillaume de Rarogne, évêque de Sion, archives de Leysin*.

*[de la même main que ci-dessus : Nouvelle église construite sur l'initiative de M. le chanoine Wolf, chanoine régulier de l'abbaye de Saint-Maurice et du comité catholique. Administration des hôtels donnent 50'000 Fr.. Bénédiction 11 décembre 1910 par M. Courthion, curé doyen de Monthey, délégué par l'évêque de Sion, chanoine T. Bourban, prieur, représente l'Abbaye.]

2 documents cotés:
CHA 47/3/27~01
CHA 47/3/27~02

 

47/3/28
Eglises d'Aigle
Original
1457

Guillaume de Albinliaco [Albinziano], prieur des prieurés de l'église de Saint-Flour, de Comucio, diocèse de Vabres, et d'Aigle, diocèse de Sion, établit ses procureurs Guillaume de Aulanova de l'ordre de Saint-Augustin, curé d'Aigle, et Jean Chavanliaci de Murat, de Saint-Flour, pour recouvrer les revenus, etc. du prieuré d'Aigle, opposer, comparoître, faire quittance, etc.

1 document coté :
CHA 47/3/28

 

47/3/29
Eglises d'Aigle
Original à double
1461

S'étant élevé un différent entre l'abbé Michel Bernardi et Guillaume de Aulanova, curé d'Aigle sur le personat, retenues et certains sextiers de vin. Les parties firent un compromis en vertu duquel les arbitres ordonnèrent que ledit curé payeroit anuellement 7 livres pour le personat et 14 florins pour les retenues et que les sextiers de vin exigés réciproquement seroient compensés.

2 documents cotés:
CHA 47/3/29~01
CHA 47/3/29~02

 

47/3/30
Eglises d'Aigle
Original
1466

Guillaume d'Arbignon, moine de Saint-Benoît qui avoit la commande du prieuré d'Aigle, étant mort à Rome, le pape Paul II l'ayant derechef donné en commande à Balthassar [Balthazar] de Blandrate, son familier et commensal, ledit Pape ordonne à l'Abbé de le mettre en possession dudit prieuré.

1 document coté :
CHA 47/3/30

 

47/3/31
Eglises d'Aigle
Original
1478

Guillaume de Aulanova, chanoine de l'Abbaye, résigne entre les mains du Pape sa cure d'Aigle, se réservant pour sa vie une pension annuelle de 80 florins de Savoie, soit 30 livres tournois sur ladite cure.

1 document coté :
CHA 47/3/31

 

47/3/32
Eglises d'Aigle
Original
Environ 1475

L'abbé Guillme Bernardi [Guillaume Bernardi d'Allinges] demendant au prieur d'Aigle Jean Tavelli [Tavel] la pension anuelle de 4 muids et 10 sextiers de vin, celui-ci la refuse prétendant n'en point devoir. La cause, agitée d'abord devant l'évêque de Sion, fut portée devant un auditeur et juge comissaire du Pape. Il fallu avoir des preuves par témoins : l'Abbé forma 11 interrogats précédés de 15 contre-interrogats du prieur Tavelli. On peut les lire dans le roolle ici cotté.

1 document coté :
CHA 47/3/32

 

47/3/33
Eglises d'Aigle
Original
1485

Ledit Jean Tavelli [Tavel] qui n'avoit que la commende du prieuré d'Aigle, comme n'étant pas chanoine régulier, étant venu à mourir en cour de Rome où le susdit procès n'étoit pas fini, le Pape conféra ensuitte ce prieuré à Jean Mailleti [Mailletti], ordonnant à l'Abbé et au chanoine de le recevoir à la profession et de le mettre ensuitte en possession dudit prieuré dont il n'avoit en attendant que la comende.

Bref du Pape.

1 document coté :
CHA 47/3/33

 

<page 692>

47/3/34
Eglises d'Aigle
Original
1505

Wuiffred [Wilfrid] de Castellario, chanoine de l'Abbaye, ayant résigné en 1496 entre les mains du Pape le prieuré d'Aigle et l'hôpital de Saint-Jaques de Saint-Maurice en faveur d'Antoine d'Allinge [Allinges], chappelain, celui-ci résigne derechef cette année. Les mêmes bénéfices en faveur du même de Castellario entre les mains de l'abbé Jean d'Allinge [Jean Bernardi d'Allinges], son frère, lequel approuve cette 2e résignation et confère ce prieuré et cet hôpital au dit Wifred de Castellario.

1 document coté :
CHA 47/3/34

 

47/3/35
Eglises d'Aigle
Original
1521

Après la mort de Vuiffred [Wilfrid] de Castellario, chanoine et dernier prieur d'Aigle, le Chapitre (l'abbé Sostion n'étant qu'abbé élu et non approuvé du Saint-Siège) confère ledit prieuré à Pierre de Illens, chanoine et sacristain.

1 document coté :
CHA 47/3/35

 

47/3/36
Eglises d'Aigle
Original
1526

Ledit Pierre de Illens résignant le prieuré d'Aigle avec ses droits à Pierre, fils de Nicolas de Graffenried, sous condition de regrès et d'une pension de 14 écus d'or pendant sa vie, LL. EE. de Berne approuvèrent cette résignation ainsi faite moyenant la continutaion du service divin et la réédification des bâtimens qui s'en alloient en ruine.

Malgré la perte qu'a faite l'Abbaye des dites églises de Saint-Jaques et de Saint-Maurice d'Aigle par la réforme, on conserve encore dans nos archives des rouleaux et livres de reconnoissances en faveur du susdit prieuré de Saint-Maurice d'Aigle des années 1357, 1403, 1420, 1475 et même 1600. Ce dernier petit volume a été trouvé à Chièses [Chièzes] par l'abbé Pierre Odet, comme il l'a marqué lui-même à la fin.

On joint à ces reconnoissances une vielle procédure des années 1414, 1415 et 1416.

Voir aussi Charléty, p. 572

1 document coté :
CHA 47/3/36

 


[Paragraphe biffé]

1468

L'abbé Guillaume Bernardi [d'Allinges] s'étant plaint au duc Amédé de Savoye [Savoie] que Jean de Compesio, seigneur de Torrensy, lui retenoit au nom de son fils 4 muids de vin blanc dus à son abbaye pour l'anée précédente sur le prieuré d'Aigle ; ledit duc ordonne à ses officiers dans le pays de forcer ledit seigneur de Torrency de payer ladite rente arréragée à l'Abbaye, à moins qu'il n'allègue des raisons d'opposition, auquel cas il veut que l'opposant soit cité devant sa cour au 1er jour qu'on lui marquera.


[d'une autre main : Recueil de l'abbé Charléty, T. 1, p. 149 1215, III. id. 7bris

Dans le traité conclu en 1215 entre l'évêque Landri [Landri de Mont] et l'abbaye de Saint-Maurice, au regard de ce que les cures - dont la collation est à l'Abbé - doivent à l'évêque, il est dit de ces deux églises : " Capellanus Sancti-Mauritii de Allio & decanum ad synodum recipiet, et duas procurationes cum capellano Sancti-Jacobi de Allio faciet, et ad synodum episcopi ire tenebitur, et tres libras piperis annuatim pro eadem ecclesia Capitulo Sedunensi exsolvet ad libram undecim unciarum. "]

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