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Fonds

Sous fonds

Série

Sous série

Dossier

CH AGSB

- 00G

- 2

- 1

+ 1274 François de Challant, seigneur de Mont-Jovet, Châtillon et Verrès, déclare qu'il a reçu de nombreux services des frères claustraux du Mont-Joux. En reconnaissance et pour le salut de son âme et de ses prédécesseurs, il cède à l'hospice du Saint-Bernard et aux frères qui y servent Dieu tous ses droits sur les terres de Raveyres, à Bourg-Saint-Pierre, jouxtant la voie publique et les terres de la famille de Bosses. En retour, les frères de l'hospice feront chaque année aux fêtes de Saint-Nicolas et de Saint-Bernard mémoire de lui en disant l'oraison : Prétende, etc., et le 25 septembre, une messe annuelle pour Yblet de Challant, son père; Tébald, seigneur de Verrès; Boson, vicomte et chevalier; etc. Et ce jour, que se réunissent les chanoines et qu'ils aient meilleure pitance que de coutume. Témoins : Guillaume Hender, châtelain de Châtillon; Martin, Me en médecine et familier du comte donateur; Etienne Esembore, son barbier; Aymon Rossan, cellérier de Mont-Joux, etc. Notaire : Pierre Magnini; Dr. du diocèse de Grenoble, notaire impérial appose son signet au bas de l'acte à gauche, et a fait écrire l'acte original.

+ 1275 Aymon Rossan, cellérier de Mont-Joux, faisant pour les chanoines claustraux, vend à Raymond Bertholet, d'Issert(?) paroisse d'Orsières, un pré situé à Raveyres, territoire de Bourg-Saint-Pierre, au prix de 41 livres maur. avec droit de rachat. Témoins : Humbert Morez; Boniface de Seta, etc. Notaire : Jean Cavelli d'Orsières, commis aux minutes d'Humbert Cavelli, qui appose son signet an bas à droite.

+ 1276 Antoine Favri et Jeannette, sa femme, cèdent tous leurs droits sur un pré situé à Raveyres et vendu par noble Antoine de Bosses, à Aymon Rossan cellérier, faisant pour les chanoines claustraux du Saint-Bernard, pour 41 livres maur. que lui a versés Raymond Bertholet pour l'achat du même pré. Témoins : Humbert Moret; Pierre Doni, etc. Notaire : Jean Cavelli d'Orsières, commis aux minutes d'Humbert Cavelli, qui appose son signet en bas à droite.

+ 1277 Les chanoines claustraux, du consentement du chapitre qui se tient à l'hospice du Saint-Bernard, sont en contestation avec Raymond Bertholet, d'Issert, au sujet d'un pré de Raveyres qui lui a été vendu par Aymon Rossan, défunt. Ils en viennent à un accord : les chanoines claustraux versent 22 livres maur. à R. Bertholet et rentrent ainsi en possession de ce pré, vendu sans autorisation. Témoins : Guillaume Monrichier, d'Aubonne, donzel; Jean Alabona, de Bourg-Saint-Pierre, etc. Notaire : Pierre Balli, de Dralliens, diocèse de Genève.

+ 1278 Jean Frossard, de Bourg-Saint-Pierre, reconnaît en faveur des frères claustraux de Mont-Joux qu'il a acheté de Jean de Gorra, de Saint-Rhémy (acte reçu par le notaire François de Loës), un pré d'environ 6 fauchées et faisant partie du lot de terres situé à Raveyre et donné aux frères claustraux de Mont-Joux autrefois par François, comte de Challant, et qu'il doit pour ce pré en service annuel d'une perdrix. Item Barthélémy Alex, pour un pré acquis des de Bosses, au même lieu, selon acte du notaire Balli de l'an 1448, le même qui reçoit les présentes reconnaissances. Notaire : Pierre Balli; copie informe et copie du notaire Bérodi.

+ 1279 A la requête des chanoines claustraux, tenant chapitre, Jean Alex, notaire de Liddes et Jean Jacobi, de Bourg-Saint-Pierre, reconnaissent tenir d'eux un pré situé à Raveyres (Bourg-Saint-Pierre) provenant de la donation du comte de Challant de 1436 et pour lequel ils doivent une perdrix de service aux chanoines claustraux.

+ 1280 Plusieurs personnes de Liddes et Bourg-Saint-Pierre reconnaissent tenir en fief des biens situés à Raveyres, sous diverses redevances en faveur des chanoines claustraux du Saint-Bernard. Commissaire : Mochet.

+ 1281 Pierre Morand, curé d'Etroubles, et Jacques Casalet, prieur de Bourg-Saint-Pierre, affranchissent des tenanciers d'un pré de Ravayres pour le prix de 50 florins, au nom des chanoines claustraux. Témoins : Roland Viot, prévôt; Grat de Crez, prieur de Martigny. Notaire : Farquet.

+ 1282 Comparaissent devant le métral de Bourg-Saint-Pierre le clavendier du Saint-Bernard, le cellérier et quelques Bordillons, d'une part, et les syndics du Bourg avec leurs conseillers et le commissaire Challand. Le parti des chanoines tient que personne n'a le droit de conduire ses porcs pâturer au printemps sur le parchet de Raveyres. Le commissaire Challand répond que de mémoire d'homme, sauf l'an passé, les cochons ont toujours pu aller pâturer à Raveyres et sollicite la faveur de le faire en cette année sans préjudice du droit. Le cellérier Formaz a bien voulu le concéder. Signé : Massard, métral.

+ 1283 A la requête des Bordillons, le prévôt Boniface leur accorde de pouvoir pâturer les porcs à Raveyres jusqu'au 1 juin "pourvu qu'ils soient ferrés" et cela pour 2 ans. Signé : François Philibert Challand, métral et L. Boniface, prévôt de Saint-Bernard. Copie du même Challand.

+ 1284 Livre de recouvre des cens dus à la maison du Saint-Bernard par les feudataires de Bourg-Saint-Pierre. Suivent les pensions dues par les bénéfices du Valais. Il y est question entre autres lieux de Raveyres. Cottet en usage de 1724 - 1736. Non signé.

+ 1285 Les consorts du vieux bisse (bey) qui va du torrent de N.D. de Lorette à Raveyres n'étant pas tenu en état malgré les demandes du cellérier du Saint-Bernard Guisolan, le châtelain de Sembrancher donne ordre aux consorts de mettre le bisse en état avant la fin mai. Si cela n'est pas fait, le châtelain fera la visite du bisse aux frais des consorts négligents. Signé d'Allèves, châtelain. Un billet accolé du cellérier demande la publication de ce mandat le 20 avril 1755, ce qui a été fait par Jean Léonard Dorsaz, mendier (huissier) qui se signe.

+ 1286 Georges Frossard, cellérier, loue à Barthélémy Moret les biens de Raveyres que le Saint-Bernard avait cultivés lui-même précédemment et le pré de la condémine, pour le prix annuel de 23 écus petits et 10 baches, pour l'espace de 4 ans. Signé : Frossard, procureur général, Copie.

+ 1287 A l'instance du cellérier du Saint-Bernard, le gouverneur de Saint-Maurice, Sigristen, interdit aux Bordillons de pâturer sur les prés de Raveyres au-delà du 31 mai. Bourg-Saint-Pierre se défend en alléguant que cette date a été respectée jusqu'à l'introduction du calendrier Grégorien en 1582, mais que depuis lors, ils ont pu pâturer jusqu'au 11 juin et que depuis environ 2 siècles, ils ont joui de ces pâturages jusqu'au 11 juin. Le gouverneur porte sentence en faveur du Bourg le 24 mars 1775. Le Saint-Bernard recourt contre cette sentence mais le gouverneur la confirme le 11 septembre 1775. Le Saint-Bernard recourt alors au souverain pour se désister peu après de sorte que la sentence du gouverneur autorisant le pâturage de Raveyres jusqu'au 10 juin inclus est confirmée.

+ 1288 Dossier relatif au rachat du parcours de Raveyres dont bénéficiaient les gens de Bourg-Saint-Pierre, du 22 septembre au 10 juin. En 1810, le châtelain d'Entremont signifie à Bourg-Saint-Pierre que le Saint-Bernard veut racheter ce parcours. Le 18 novembre 1823, le conseil de Bourg-Saint-Pierre fait expulser les chevaux du Saint-Bernard de ses prés de Raveyres. Bourg-Saint-Pierre se montre très opposé à ce rachat. Il propose une compensation en cédant au Saint-Bernard une partie de Raveyres. Le Saint-Bernard n'en eut rien et pousse l'affaire jusqu'au rachat du 6 juillet 1824 qui met fin à ce parcours.

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