PREMIER ROYAUME DE BOURGOGNE


443 - 534

 

La première installation des Burgondes à l'occident du Rhin, date des années 406 à 413. Les chroniqueurs mentionnent ensuite la défaite que fit éprouver en 435 à leur roi Gondicaire l'armée romaine sous le commandement du général Aétius. Ils apparaissent dès lors en qualité d'auxiliaires de l'Empire, et un établissement stable leur est accordé en 443 dans les contrées voisines des Alpes. Même à partir de cette époque, les seuls documents analysés dans le présent Régeste, étant ceux qui se rapportent à Genève et à son diocèse, il suffira, pour les rattacher à l'histoire générale, de consulter le tableau ci-après, présentant les noms et la filiation des chefs burgondes.

 

 

Sur l'origine des Burgondes, leurs établissements successifs dans les Gaules, et l'histoire du premier royaume de Bourgogne, voy. Türk, Forschungen auf dem Gebiete der Geschichte, zweites Heft: Altburgund und sein Volksrecht, Rostock und Schwerin 1829, in- 8°.- F. de Gingins La Sarraz, Essai sur l'établissement des Burgondes. Mém. acad. de Turin, 1837, in-4°.- Gaupp Die germanischen Ansiedlungen und Landtheilungen in den Provinzen des römischen Weltreiches, Breslau 1848, in-8°. - Bluhme, Bas Westburgundische Reich und Recht, dans Jahrbuch des gemeinen deutschen Rechts von Becker und Muther, Leipzig 1857, t. I.- Valentin Smith, Notions historiq. sur les Burgondes, Mém. acad. de Lyon 1859- 60, t. VIII, et Revue du Lyonnais, 1860, t. XX. - Wurstemberger, Geschichte der alten Landschaft Bern, Bern 1862, t.I, p. 186 et suiv. - A. de Crousaz, Études sur le Papien, etc. Lausanne 1862, in-8. p. 5.

 

REG 35
01.01.0443
31.12.0443
La Sapaudia est assignée aux débris des Burgondes. Elle est divisée entre eux et les indigènes.
Theodosii Augusti anno XX, Sapaudia Burgundionum reliquiis datur, cum indigenis dividenda.
Prosperi Tyronis chron. apud D. Bouquet, t.I, p. 639.

REG 36
05.05.0450
05.05.0450
Le pape Léon Ier, pour régler les prétentions de chacune des Églises d'Arles et de Vienne à être la métropole de toute la Viennoise, fixe les circonscriptions de ces deux sièges, et attribue à l'évêque de Vienne la suprématie sur les évêchés de Valence, de Tarentaise, de Genève et de Grenoble.
Vicinis sibi quatuor oppidis praesidehit, id est, Valentiae, et Tarentasiae, et Genavae, et Gratianopoli, .... Data tertio nonas maii, Valentin. Aug. VII et Avieno Coss.
Sirmond, t. I, p. 91. - D. Bouquet, t. I, p. 776. - Mansi. t. VI, p. 76. - Leonis magni opera, t. I, p. 998. - Jaffé, Regesta pontificum, no 228.

REG 37
01.02.0451
01.02.0451
Proculeianus, évêque de Genève (?), est au nombre des prélats qui, réunis à Arles sous la présidence de Ravennius, approuvent la lettre du pape Léon au Concile de Chalcédoine contre l'hérésie d'Eutyche.
Ego Proculeianus (Episcopus Genevensis) coronam vestram venerans saluto.
Sirmond, t. I, p. 93. - Bouche, Chorographie et hist. chronolog. de la Provence, t. I, p. 592. - Les mots ci-dessus, entre parenthèses, appartiennent au texte de Bouche, qui cite le manuscrit d'où il les a tirés. Sirmond ne donne aucune désignation de résidence d'évêques. - Mansi, t. VII, p. 872, mentionne le Synode sans reproduire les signatures des évêques. - Proculeianus ne figure pas dans la liste d'évêques dite de la Bible de Saint-Pierre, M. D. G. t. V, p. 358.

REG 38
01.01.0456
31.12.0456
Les Burgondes occupent une nouvelle portion des Gaules et en divisent les terres entre eux et les sénateurs gaulois.
Eo anno, (Johanne et Varana consulibus) Burgundiones partem Galliae occupaverunt, terrasque cum Gallicis Senatoribus diviserunt.
Marii chronicon, ap. Duchesne, t. II, p. 210 ; D. Bouquet, t. II, p. 13; et M. D. R. t. XIII, p. 29.

REG 39
01.01.0401
31.12.0500
Le géographe anonyme de Ravenne, qui écrivait au septième siècle environ, emprunte, pour la description de la Bourgogne, ses renseignements à trois auteurs anciens : Castorius, Lollarius et Ebitio. D n'indique pas leur date, mais les désigne sous le nom de philosophi Romanorum. En énumérant d'après Castorius les villes de la Burgundia, il mentionne comme situées près du Rhône, juxta fluvium Rhodani, celles de : Octodurus (Martigni), Taronos (Saint-Maurice), Pennolocus (Villeneuve), Bibiscon (Vevey), Lausanna (Lausanne), Equestris (Nyon), Genua (Genève), Condate (Seyssel), etc.
Non indiqué
Cosmogr. Ravenn. anonym. Paris, édit. Porcheron 1688, liv. IV, c. 26.- D. Bouquet, t. I, p. 119. - Sur Condate, voy. Ducis, Revue savois, févr. 1863.

REG 40
01.01.0450
31.12.0470
Lupicin, fondateur du couvent de Saint-Oyen de Joux (ou Saint-Claude, Jura), étant avancé en âge, se rend auprès du roi Chilpérich, auquel obéissait alors la Bourgogne et qui, à ce qu'il avait appris, habitait la ville de Genève. Il demande au Roi des vivres et des vêtements pour ses religieux. Chilpérich ordonne que le fisc leur fournisse chaque année trois cents muids de froment, trois cents muids de vin, et cent pièces d'or pour leur habillement.Lupicinus autem jam senex factus, accessit ad Chilpericum regem, qui tunc Burgundiae praeerat. Audierat enim eum habitare apud urbem Janubam, etc.
Non indiqué
Greg. Turon. Vita S. Lupicini ap. D. Bouquet, t. I, p. 648. - Comp. Vita Lupicini ap. Bollandistes XXI Mai. - Ce Chilpérich était-il le frère de Gundioch et par conséquent l'oncle de Gondebaud, ou bien le frère de celui-ci? D. Bouquet, t. I, p. 646, H. Bordier, Trad. de Grég. de Tours, Paris 1859, in-12, t. II, p. 380, et Bluhme, Jahrbuch, etc. t. I, p. 55, adoptent la première opinion, tandis que la seconde est soutenue par D. Ruinart et par Gaupp, p. 288.

REG 41
01.01.0465
31.12.0485
Concile d'Arles, assemblé pour blâmer les erreurs propagées par le prêtre Lucidus. Les prélats réunis dans ce concile provincial adressent la protestation qu'ils ont rédigée à ceux de leurs collègues de la même province qui n'ont pas pu y assister. Au nombre de ceux-ci est Theoplastus....
Concilium a Leontio Arelatensi Episcopo congregatum, Simplicii Papae et Eurici Vesogothorum in Gallia regis temporibus, circa annum Christi CCCCLXXV.
Labbe, Concilia, t. IV, p. 1014 - Ce Theoplastus est probablement l'évêque de Genève appelé Theolastus, n° 6, dans la liste dite de la Bible de saint Pierre M. D. G. t. V, p. 358.

REG 42
01.01.0481
31.12.0501
Grégoire de Tours et Frédegaire racontent que Gondebaud fit périr par le glaive son frère Chilpérich ainsi que la femme et les deux fils de celui-ci, et condamna à l'exil ses deux filles, dont l'aînée, qui prit l'habit de religieuse, s'appelait Sédeleube ou Chrona, et la plus jeune Clotilde.
Senior nomine Sedeleuba, (al. Chrona) mutata veste se Deo devovit ; junior Chrotildis (al. Chrotechildis) vocabatur.
Greg. Turon. Hist. Franc, liv. II, c. 28.- Frédegaire, Hist. Franc, epitom. liv. IV, c. 15, ap. D. Bouquet, t. II, p. 397.

REG 43
01.01.0483
31.12.0503
Aurélien, patrice romain, envoyé de Clovis, roi des Francs, est chargé de demander pour son maître la main de Clotilde (fille de Chilpérich). Il vient à cet effet à Genève, où Glotilde demeurait avec sa soeur Sédeleube, et lui fait secrètement sa commission déguisé en mendiant. Clotilde accepte la proposition et devient femme de Clovis qu'elle convertit au christianisme.
Porro Chlodoveus legationem in Burgundiam saepius mittens ambiebat Chrotechildem, et cum non esset licitum eam videre, Chlodoveus, Aurelianum quemdam ex Romanis, ingenio quo poterat ad Chrotechildem praevidendam, direxit. At ille nisi singulus (sic) ad instar mendici peram ad dorsum ferens, veste deformi, illis perrexit partibus ; annulum Chlodovei, quo ei potius crederetur, secum portans, cumque ad Januam civitatem, ubi Chrotechildis cum germana Saedeleuba (al. Chrona) sedebat, venisset ; et illae hospitalitate peregrinos sectantes, eum causa mercedis suscepissent, et pedes ejus Chrotechildis lavaret, Aurelianus verbo secreto inclinans ad eam, dixit : " Domina mi, grande verbum tibi nuntiaturus sum, si locum dare dignaris ut secretius suggeram. " Illa annuens inquit : " loquere. " Dixitque Aurelianus : " Chlodoveus rex Francorum me direxit ad te, si voluntas Dei fuerit, te ad culminis sui sociare conjuginm. Ut certa fias, hunc annulum tibi direxit. " Quem illa accipiens, gavisa est gaudio magno, dixit que ad eum: " accipe centum solidos pro laboris tui munere et annulum hunc meum. Festinans revertere ad dominum tuum et die ei : si me vult matrimonio sociare, protinus per legatos a patruo meo Gondobado postulatur, etc " Regina tamen assidue Regem verbis blanditis ad Christi cultum suadebat.
Frédegaire, Greg. Turon. Hist. Franc, epitom., liv. IV, c. 16-20, ap. D. Bouquet, t. II, p. 398 et suiv. - Trad. dans Chateaubriand, Etudes historiques, édit. Ladvocat, t. V bis, p. 220, reprod. dans Pictet de Sergy, Hist. de Genève, t. I, p. 64. - Chaponnière, Album de la Suisse rom. t. I, p. 38. - Greg. Turon. Hist. Franc, liv. II, c. 28, ap. D. Bouquet, t. II, p. 175, rapporte la demande de Clotilde par Clovis sans en mentionner les circonstances ni le nom de Genève. Voy. Trad. de H. Bordier, t. I, p. 87. - Cf. Gesta regum Francorum, ap. D. Bouquet, t. II, p. 548.

REG 44
01.01.0484
31.12.0504
Epiphane, évêque de Pavie, envoyé auprès des Princes burgondes pour traiter de la liberté des captifs faits en Ligurie, vient à Genève, résidence de Godégisèle, frère du roi Gondebaud.
...fuit Genavae ubi Godigiselus germanus regis larem statuerat.
D. Bouquet, t. III, p. 370. - Vie de saint Epiphane : Bollandistes, Acta sanctorum, XXI Janvier, II, p. 375.

REG 45
01.01.0500
31.12.0500
Godégisèle, en lutte avec son frère Gondebaud, invoque le secours de Clovis. Gondebaud, battu d'abord à Dijon par les armées combinées des Francs et des Bourguignons, se réfugie à Avignon; puis, ayant fait la paix avec Clovis, il attaque Godégisèle qui occupait Vienne, s'empare de cette ville, fait mettre à mort son frère ainsi que plusieurs de ses adhérents, et devient seul maître de toute la Bourgogne.
His consulibus (Patricio et Hypatio) pugna facta est Divione, etc. Eo anno Gundobagaudus.... regnum quod perdiderat, cum eo quod Godegeselus habuerat, receptum usque in diem mortis suae feliciter gubernavit.
Marii Chronicon (D. Bouquet, t. II, p. 14; et M. D. R. t. XIII, p. 32). - Cf. Greg. Turon. t. II, liv. 32 et 33.

REG 46
01.01.0490
31.12.0510
Plusieurs évêques, les uns orthodoxes, les autres ariens, sont convoqués, en présence de Gondebaud, pour une discussion au sujet des différences religieuses qui les séparent. Avitus, évêque de Vienne, et Aconius, évêque d'Arles, sont mentionnés comme orthodoxes. Les prélats ariens étaient : Etienne, Boniface et Aridius; mais leurs diocèses ne sont pas nommés. Le lieu de la conférence n'est pas indiqué.
Non indiqué
D'Achery Spicileg. t. V, p. 110. - Labbe, Concilia, t. IV, p. 1318. - Voy. Tillemont, Mém. pour l'hist. eccl. t. VIII, p. 550. - Ce numéro doit être rapproché [53] ci-après, où il est fait mention des dissidences religieuses qui existaient à Genève.

REG 47
01.01.0501
31.12.0520
Gondehaud restaure Genève et en agrandit l'enceinte. Le premier de ces faits résulte d'un exemplaire de la Notice des Gaules, rédigé probablement dans le sixième siècle et qu'on a retrouvé dans le manuscrit dit de Petau, édité par Duchesne, t. II, p. 15, et par Dom Bouquet, t. II, p. 10. D'après cette Notice, la province viennoise est divisée en quatorze civitates au nombre desquelles est Genève ; il est dit que cette ville a été restaurée par Gondehaud, et des renseignements historiques sont aussi donnés sur d'autres localités. - Regionis Galliae provincia Viennensis habet civitates numéro XIV: Metropolis civitas Viennensium; civitas Gennavensium, quae nunc Geneva, a Gundebado Rege Burgundionum restaurata; civitas Gratianopolitana a Gratiano constructa, etc. L'agrandissement de l'enceinte peut être déduit des fragments d'une inscription trouvée à Genève lors de la démolition de l'arcade du Bourg-de-Four, lue comme suit par Ed. Mallet et rapprochée, par cet auteur, du passage contenu dans la Notice des Gaules : [GVNDE]BADVS REX CLEMENTISS[IMVS] EMOLVMENTO PROPR[I]O SPATIO MVLT[IP]LICAT[0]
Non indiqué
Musée arch. de Genève, n° 35. - Ed. Mallet, L'inscription de Gondehaud à Genève, M. D. G. t. IV p. 305 avec dessin par Blavignac. - Dessin reproduit dans l'Histoire de France d'après les monuments, par H. Bordier et E. Charton. Paris 1859, t. I, p. 115. - La reconstruction de l'église de Saint-Pierre, ci-après [54], peut se rattacher à l'oeuvre de restauration entreprise à Genève par Gondehaud.

REG 48
13.11.0513
13.11.0513
Le pape Symmaque, dans une lettre adressée à tous les évêques des Gaules, confirme la répartition de diocèses faite par le pape Léon I, entre les églises d'Arles et de Vienne, en sorte que cette dernière continue à avoir la suprématie sur les évêchés de Valence, Tarentaise, Genève et Grenoble.
Data Idibus novembris, Probo viro clarissimo, consule.
Mansi, t. VIII, p. 226. -Sirmond, Concilia antiqua Galliae I, p. 859. - Jaffé, n° 478.

REG 49
01.01.0503
31.12.0523
Vacance du siège épiscopal de Genève. Il est offert au sénateur Florentius, qui refuse cette dignité.
Igitur Florentius quidam, ex senatoribus, cum duos jam haberet liberos, ad episcopatum Janubensis urbis expetebatur, etc.
Greg. Turon. Vitae Patrum, édit. Ruinart, Paris 1699, in-fol. p. 1183. - En rapportant ce fait dans la vie de Nicetius (évêque de Lyon, fils de Florentius), Grégoire de Tours dit qu'il eut lieu quelques mois avant la naissance de Nicetius, et il nous apprend en outre que celui-ci fut ordonné prêtre en 543, à l'âge de 30 ans.

REG 50
01.01.0516
31.12.0516
Digismond est proclamé roi par l'ordre de son père Gondebaud. Cette proclamation a lieu près de Genève, dans un endroit appelé Quadruvium.
Gundebadi filius Sigismundus apud Genavensem urbem villa Quadruvio (al. Quatruvio) jussu patris sublimatur in regnum, etc.
Frédegaire, Hist. Francorum epitomata, c. 34 (D. Bouquet, t II, p. 402; et Duchesne, t.I, p. 731). - Cf.Greg.Tur. liv. III, c. 5. - Sur les conjectures faites pour déterminer le lieu appelé Quadruvium, voy. Pictet de Sergy, Hist. de Genève, t. I, p. 96.- Gaudy, Promenades historiq. Genève 1849, t. II, p. 46 - Roget de Belloguet, Mém. de l'acad. de Dijon 1847-48, p. 504. - Wurstemberger, Bern. t.I, p. 245.

REG 51
01.01.0516
31.12.0516
Mort de Gondebaud.
Hoc consule (Petro) Rex Gundobagaudus obiit, et levatus est filius ejus Sigismundus Rex.
Marii chronicon (D. Bouquet, t. II, p. 14 ; et M. D. R. t. XIII, p. 33).

REG 52
01.01.0516
31.12.0516
Le roi Sigismond, ayant convoqué à St-Maurice d'Agaune (Valais), un synode composé d'évêques et de comtes, fonde ou rétablit dans cette localité un monastère, auquel il concède de nombreuses propriétés situées dans les pagi de Lyon, Vienne, Grenoble, Aoste, Genève, Vaud et Valais. Parmi les soixantes prélats environ qui prennent part au synode, ceux qui signent l'acte de donation sont: Viventiolus, archevêque de Lyon, Maximus, évêque de Genève (Mauximus al. Maximus episcopus Genevensis subscripsit) et Victor, évêque de Grenoble ; les comtes sont : Videmarus, Fredebundus, Gondeulfus, Benedictus, Agano, Bonefacius, Teudemondus et Fredeboldus. Quant aux biens donnés au monastère, sont indiqués comme compris dans le pagus genevois : Commugny et Marin ou Marignier; in pago geneuense alias curtes ita nuncupatas : Communiacum, Marianum (al. Mariniacum).
Data sub die madias in virorum fletu (coetu) prope Agauno monasterio féliciter.
Impr. corr. avec trad. par Gremaud, dans Mémorial de Fribourg, 1857, p. 338, d'après une anc. copie conservée à Saint-Maurice -incorr. (ad ann. 523) dans Gallia Christiana XII, Instr. ecc. Sedun. p. 421.- Labbe, Concilia, IV, p. 1557. - Bollandistes, Acta sanctorum, Sept. t. VI, p. 353. - Pardessus, Diplomata, I, p. 66.- Furrer, Urkunden, etc. p. 20. - Hist. de Salins, II, pr. p. 1. - Sur la fondation du monastère d'Agaune, cf. Marii chronicon (ad ann. 515) ap. D. Bouquet, II, p. 14, et M. D. R. t. XIII, p. 33. - Greg. Turon. Hist. Francor. III, c. 5. - Adonis chronicon, ap. D. Bouquet, II, 667. - L'authenticité du diplôme de Sigismond est contestée par quelques auteurs, voy. Rettberg, Kirchengesch. Deutschl. I, p. 99; et soutenue par d'autres, voy. Gremaud, loco cit. p. 333. - Maximus est le 9e évêque dans la liste de la Bible de Saint-Pierre, M. D. G. t. V, p. 358. - Les comtes Videmarus et Gondeulfus sont les seuls qui figurent parmi les trente et un signataires du préambule ou praefatio secunda de la Loi Gombette, préambule attribué au règne de Gondebaud, et à l'année 501. Voy. ci-après [55]. - Commugny est au-dessus de Coppet, dans le canton de Vaud; Marin est en Chablais, entre Evian et Thonon; Marignier ou Marigny est sur le Giffre en Faucigny, à l'est de Bonneville.

REG 53
01.01.0506
31.12.0526
Avitus, archevêque de Vienne, écrit à Sigismond plusieurs lettres dans lesquelles il s'occupe des dissidences religieuses existant dans son royaume. En particulier, dans l'épître 29me, il félicite le roi de sa victoire sur ses adversaires, quod in Dei nomine jam vestra victoria celebrabili virtute succedit; et paraît redouter la turbulence d'une faction genevoise: Hinc illâ sollicitudine pressior constipatio Genavensis, quae in more originis primae virilibus animis virus anguium sibillo feminei sermonis insonuit, etc. Toutefois Avitus exprime à Sigismond son regret de ne pouvoir se rendre auprès de lui lors de la prochaine fête de l'apôtre saint Pierre.
Non indiqué
Avitus, Opera edita cura Sirmondi, Paris 1643, in-8°, p. 77 et passim.

REG 54
01.01.0516
31.12.0517
Avitus, archevêque de Vienne, vient à Genève et y fait la dédicace de la basilique de Saint-Pierre ; il prononce à cette occasion une homélie dont on a le titre et les premiers mots. On possède aussi du même archevêque quelques fragments d'homélies en un latin obscur et incorrect, dont l'attribution à la dédicace de Saint-Pierre n'est pas certaine.
" Homilia dicta in dedicatione Basilicae Genevae. Novimus et miramur ex Evangelicâ lectione divitem.... " 1" fragment. " Soliditas quae faciendis fabricis in principiis quaeritur, hîc et culmen obtinuit. Firmissimo aliarum aedium fundamine cacumina nostra tutiora sunt. " 4me fragment. " Gaude igitur, invicte mercator, dispensatione commissa : profer de thesauro tuo nova et vetera, institutor rudium, labentium restitutor : sit una in multiplici consecratione solemnitas. Erexisti lacrymarum machinis quod hostis alliserat : rediit quae perierat forma templorum, recurrat et sanctitas. Non tu traditam tibi minam, damnante sudario, terrenis scrobibus suffodisti : nec hoc tantum contentus reddere, quod dudum fuerat consignatum, illa referens, offerens ista, ut frugem primitiarum melius porrigas, prius studuisti solvere quod debebas. Quo circa, dilectissimi, orate quod superest, ut si quid sacrum furatur adversitas, Deo ulciscente sic redeat. In multiplices fructus granum tritici quod maturum putabatur excrescat, velut Job nostri opes, inter praelia tentationis amissas, victoriae meritum patientia multiplicanda restituat. Et ut breviter cuncta concludam, agnoscat praesentibus, praeteritisque et successoribus, tam perpetrans quam tolerans, quam in aeternis salubres lacrimae nostrae erunt tribuere, quas videmus fidelibus etiam in temporaneis non perire.
Avitus, Opéra édita curâ Sirmundi, Paris 1643, p. 159 et 161. - Senebier, Journal de Genève du 21 novembre 1789, p. 189.- Baulacre, I, p. 229. - Ed. Mallet, Album de la Suisse rom. I, p. 177 et IV, p. 49. - Chaponnière, ibid. I, p. 39. -J.-J. Rigaud, M. D. G. IV, p. 33. - Blavignac, ibid. VI, p. 98. - Pictet de Sergy, Hist. de Gen. I, p. 72. -F. Naeff, Bibl univ. février 1849. Quelques fragments d'Avitus ont été retrouvés et coordonnés avec ceux qui avaient été publiés par Sirmond, en sorte qu'on a pu reconstituer une homélie entière de ce prélat prononcée dans le diocèse de Genève. Voy. Léopold Delisle, Notice sur un feuillet de papyrus, etc., dans M. D. G. t. XV, p. 265; et Albert Rilliet, Conjectures historiques sur les homélies prêchées par Avitus dans le diocèse de Genève, etc., dans M. D. G. t. XVI, p. 1.

REG 55
30.03.0517
30.03.0517
Le roi Sigismond promulgue à Lyon le recueil des Lois Burgondes, formé en majeure partie par son père Gondebaud.
In Dei nomine, anno secundo regni Domni nostri gloriosissimi Sigismundi : Gundebadi regis liber constitutionum, de praeteritis et praesentibus atque in perpetuum conservandis legibus, editus sub die IV Kal. April. Lugduni. (Voy. ci-après, note A.)
Ce recueil, connu sous le nom de Loi Gombette, Lex Gundobada, ou Loi des Bourguignons, Lex Burgundionum, est un monument législatif et historique, indispensable pour l'étude soit des institutions politiques et civiles du premier royaume de Bourgogne, soit des relations existant alors entre les peuples de races diverses qui occupaient simultanément le sol de ce royaume. Il renferme, de même que tous les autres codes appelés Leges barbarorum et rédigés par les peuples germaniques après leur établissement dans l'empire romain, un ensemble de dispositions sur l'organisation judiciaire, et sur le droit pénal et privé : les unes reproduisent avec plus de précision des règles de l'ancien droit national; les autres sont des édits rendus successivement par les rois, avec l'assistance de leurs principaux officiers ou notables, pour satisfaire aux exigences d'une nouvelle organisation politique et sociale. Dans la loi burgonde, comme dans tous les codes germains, les articles relatifs au droit pénal occupent une large place et sont basés sur le système des compositions : ils contiennent en quelque sorte un tarif, fixant pour chaque espèce et chaque nuance de crimes ou de délits, en outre de l'amende due au roi, l'indemnité à payer à l'offensé ou à sa famille, indemnité qui varie d'après la condition de l'offensé et celle du délinquant. La Lex Burgundionum se distingue néanmoins de tous les autres recueils de lois de la même époque par le soin avec lequel, dans toutes les matières de droit, elle prescrit une égalité complète entre les Burgondes et les Romains; ainsi que par les emprunts qu'elle fait sur plusieurs points importants aux lois et aux idées romaines, en dérogation aux principes rigoureux du droit germanique. C'est d'après la loi burgonde que se jugeaient les procès entre Burgondes, ou entre Burgondes et Romains. Quant aux relations de droit entre Romains seuls, il est dit : " qu'elles devront être réglées par les lois romaines et qu'un texte rédigé par écrit leur sera présenté dans ce but. (Lex Burg. Praef.. secunda.) " Le recueil annoncé par ces mots, est parvenu jusqu'à nous ; il est connu sous le nom impropre de Papien, Papiani responsum, ou sous celui plus exact de Lex romana Burgundionum. (Voy. note B.). Un article de la Loi Gombette (Additamentum secundum; § 6 des éditions anciennes; titre 107, § 6 de l'édition de Bluhme) mentionne les anciennes monnaies d'or de Genève, Genavenses priores, parmi celles que l'on n'est pas tenu de recevoir pour la valeur de leur poids. (Voy. note C.) La Lex Burgundionum a été successivement éditée par : Du Tillet, Aurei venerandaeque antiquitatis libelli, Paris 1555-1573, in-16, p. 28. - J. Hérold, Sillogae legum antiquarum, Bâle 1557, p. 151. - F. Lindenbrog, Codex legum antiq. Francfort 1613, p. 29. - Georgisch, Corpus juris germanici, Leipzig 1738, p. 333. - D. Bouquet, Galliarum rerum scriptores, Paris 1741, t. IV, p. 252. - Cancianus, Barbarorum leges antiquae, Paris 1789, t. IV, p. 1. - Walter, Corpus juris germanici, Berlin 1824, t. I, p. 299. - Bluhme, dans les Monum. Germaniae historica de Pertz, 1862, Legum, t. III, p. 497. - Trad. dans Peyré, Lois des Bourguignons, Lyon 1855, in-8°. - Sur l'histoire de cette loi et l'analyse de ses dispositions, voy. J. de Muller, Vue générale de l'histoire du genre humain, Stuttgard 1827, in-8°. - Turk, Forschungen auf dem Gebiete der Geschichte, Halle 1829, t. I. - De Savigny, Histoire du droit romain au moyen âge, t. II, p. 1. - Guizot, Cours sur l'hist. de la civilis. en France, I, leçon 10me. - Eichorn, Deutsche Staats- und Rechtsgeschichte, t. I, § 37.- Gaupp, Ansiedlungen und Landtheilungen, etc. Breslau 1844, p. 274. - Davoud-Oghlou, Hist. de la législation des anc. Germains, Berlin 1845, t. I, p. 487. - Pictet de Sergy, Hist. de Genève, 1845, t. I, p. 88, trad. du préambule. - Matile, Etudes sur la loi Gombette, dans Mém. Acad. de Turin, 1847, in-4°. - Peyré, ouvr. cité, avant-propos, p. 1-18. - Ginouilhac, dans Revue hist. de droit, Paris 1856.- Bluhme, dans Jahrbuch des gemeinen deutschen Rechts de Bekker et Muther, Leipzig 1857, t. I, p. 71 et 453. - Daniels, Deutsche Reichs- und Staatengeschichte, Tübingen 1859, t. I, p. 154.- Stobbe, Geschichte der deutschen Rechtsquellen, Braunschweig 1860, t. I, p. 100.- Bluhme, en tête du texte de la loi. NOTE A. L'édition de la loi Gombette, publiée par Bluhme dans les Monumenta de Pertz, est basée sur la collation de douze manuscrits, dont plusieurs, des plus anciens, n'avaient pas encore été consultés. Elle renferme des additions importantes et un texte amélioré; celui-ci comprend en particulier, dans une seule série de Titres, 1 à 109, la loi proprement dite et les deux Additamenta qui en avaient été séparés par les précédents éditeurs. L'étude attentive de la Lex Burgundionum démontre que les Titres dont elle est composée ont été rédigés à des époques très différentes; que plusieurs lois antérieures, dont il est fait mention pour les confirmer ou les modifier, n'ont point été conservées et ne sont pas toujours reproduites ; enfin que la collection actuelle n'est pas elle-même classée d'après un ordre chronologique. Les controverses relatives à l'histoire de cette loi portent donc essentiellement sur la formation définitive et la promulgation du recueil qui est parvenu jusqu'à nous. Le dernier éditeur, M. Bluhme , arrive sur ce sujet aux conclusions suivantes : Gondebaud aurait, dans le cours de son règne, réuni et publié deux collections. La première, à laquelle appartient la Praefatio prima, et comprenant les 41 premiers titres actuels, remonte probablement à l'époque où le royaume était encore partagé entre les fils de Gundioch, de 480 à 490 environ. La seconde collection s'ouvrait par un préambule connu sous le nom de Praefatio secunda, sorte de statut organique, qui renferme les prescriptions générales adressées à tous les officiers du Roi : Sciant itaque optimates, comites, consiliarii domestici et majores domûs nostrae, Burgundiones quoque et Romani civitatum aut pagorum comites, vel judices deputati, etc.; il est terminé par les signatures de 31 comtes qui s'engagent à maintenir et faire exécuter soit le statut lui-même, soit les lois dont il forme le préambule. Cette collection peut être attribuée aux années qui ont suivi la défaite de Godégisèle et l'établissement du pouvoir de Gondebaud sur l'ensemble du peuple burgonde. C'est en effet, après le récit de ces événements que Grégoire de Tours parle de l'activité législative du roi des Burgondes : Regionem omnem quae nunc Burgundia dicitur in suo dominio restauravit ; Burgundionum leges mitiores instituit ne Romanos opprimerent (Greg. Turon. II, 33 in fine); et, en outre, plusieurs des Titres de la loi sont datés d'Ambérieux ou de Lyon en 501, ou peuvent se rattacher à la même date (voy. plus loin, note C). Dès lors, la révision et la promulgation solennelle faite en 517 par Sigismond, aurait embrassé, soit les recueils précédents dus à son père, soit les autres édits rendus par ce dernier pendant le cours de son règne, soit enfin ceux de Sigismond lui-même. Il est encore possible que le texte qui nous est parvenu comprenne quelques lois dues à Sigismond et postérieures à 517, mais aucune ne paraît devoir être attribuée à son successeur Godemar. NOTE B. La Lex romana Burgundionum a été publiée pour la première fois par Cujas, à Genève et à Lyon, éd. de 1566, puis à Paris 1586 et 1617, folio. - Schulting, Jurisprudentia vetus, etc. Lugd. Batav. 1717, p. 827.- Angelo Maï, Juris romani antejustiniani fragm. Paris 1823, p. 104. - Merkel, dans Savigny, Hist. du droit romain au moyen âge, Paris 1840, t. VII, p. 37.- Bluhme, Leges Burgundionum, etc. dans les Monum. de Pertz, Legum, t. III, 1862, p. 579. - La comparaison entre la Loi Gombette et le Papien ne laisse aucun doute sur l'identité entre le second de ces recueils et celui qui est annoncé dans le préambule du premier; mais l'époque de la rédaction de la Lex romana Burgundionum, les textes mis en usage par ses rédacteurs, et sa position en regard de la Lex romana Visigothorum, ont été l'objet de nombreuses controverses. Voy. De Savigny, ouvrage cité, t. II.- Ginouilhac, dans Revue histor. de droit, Paris 1856. - Bluhme, dans Jahrbuch des gemeinen deutschen Rechts, t. II, Leipzig 1858, et en tête de son édition de 1862.- Stobbe, Gesch. der Deutschen Rechtsquellen, I, p. 112. - A. de Crousaz, Etudes sur le Papien, Lausanne 1862, in-8°. NOTE C. L'article sur les monnaies, d'après la dernière édition de la Lex Burgundionum (Pertz, Mon. III, p. 576), est conçu en ces termes: De monitas (sic) solidorum [volumus] custodire, ut omne aurum, quodcunque pensaverit, accipiatur, praeter quattuor tantum monitas, hoc est Valentiniani, Genavensis (un man. porte Genevensis ) prioris, et Gotici qui a tempore Alarici regis adaerati sunt, et Aduricanos. Quodsi quicumque, praeter istas quattuor monitas, aurum pensantem non acceperit, id quod vindere volebat non accepto precio perdat. Cet article fait partie d'un Titre qui, dans toutes les éditions antérieures, était désigné comme un second appendice à la loi, et généralement attribué à Godemar. Bluhme publie ce Titre d'après un manuscrit de la Bibliothèque de Paris, où il est précédé de ces mots : Incipit capitulus quem Domnus noster gloriosissimus Ambariaco in conventu Burgundionum instituit. L'indication de cette localité, qui se présente souvent dans d'autres Titres de la Loi Gombette, et l'examen de la teneur même de celui-ci, ont conduit l'éditeur à l'hypothèse très plausible que le conventus d'Ambérieux a dû avoir lieu en 501 ou 502, et que la monnaie ancienne de Genève, mise hors de cours par Gondebaud, est celle qui avait été frappée dans cette ville par son frère Godégisèle. Voy. Bluhme dans Jahrbuch, etc. de Muther et Bekker, V, p. 207. - Sur cet article de la Loi Gombette et sur les monnaies des rois burgondes, voyez: H. Bordier, M. D. G. t. I, p. 359. - Lenormant, dans Revue numismatique française, 1848, p. 115 à 131, et 1853, p. 115 à 139. - Pétigny, ibid. 1851, p. 198 à 215.

REG 56
15.09.0517
15.09.0517
Maximus, évêque de Genève, assiste au concile d'Epaone, convoqué par Avitus, métropolitain de Vienne.
Concilium Epaonense Sigismundi Burgundionum in Gallia regis tempore celebratum, die XVII Kal. Octobris, Agapito V. C. Consule... Maximus in Christi nomine Episcopus civitatis Genavensis (al. Genevensis).
Sirmond, I, p. 201. - Labbe, IV, p. 1582. - Gallia Christiana, XII, p. 121. - Mansi, VIII, p. 566 et 570. - Voy. sur les controverses auxquelles a donné lieu la détermination géographique d'Epaone (Yenne? Abbon en Viennois?): Gremaud, Notice sur le concile d'Epaone, dans Mémorial de Fribourg, 1857, p. 65 et 71, où il traite aussi la question, restée incertaine, de savoir si un évêque de Nyon, Nevidunensis au lieu de Nivernensis, a assisté au même concile.

REG 57
01.01.0517
31.12.0517
Maximus, évêque de Genève, assiste au premier concile de Lyon, réuni contre Etienne, officier du roi Sigismond.
Tempore Sigismundi Burgundionum regis, et Viventioli ep. Lugdunensis, ut videtur anno Christi DXVII... Maximus, episcopus, in Christi nomine, consensi.
Labbe, Concilia, IV, p. 1585.

REG 58
01.01.0522
31.12.0522
Ségerich, fils de Sigismond, est mis à mort par son père.
His Consulibus (Symmacho et Boëtio) Segericus filius Sigismundi Regis, jussu patris sui injuste occisus est.
Marii chronicon. (D. Bouquet, H, 15 ; et M. D. R. XIII, p. 33.) - Cf. Greg. Turon. III, c. 5.

REG 59
01.01.0523
31.12.0523
Guerres de Clodomir, fils de Clovis, roi des Francs, contre Sigismond, roi de Bourgogne. Celui-ci, livré aux Francs par ses propres sujets, est mis à mort avec sa femme et ses fils.
Hoc Consule (Maximo, Indict. I.) Sigismundus rex Burgundionum a Burgundionibus Francis traditus est, et in Francia in habitu monachali perductus ; ibique cum uxore et filiis in puteo est projectus.
Marii chronicon. (D. Bouquet, II, 15 et III, p. 402; et M. D. R. XIII, p. 33.) - Cf. Greg. Turon. III, c. 6; et Adonis chronicon, ap. D. Bouquet, II, p. 667. - Vie de Sigismond, par Grégoire de Tours : Bollandistes, 1er Mai.

REG 60
06.06.0524
06.06.0524
Quatrième concile d'Arles convoqué avec l'autorisation de Théodoric, roi des Ostrogoths. Maximus, évêque de Genève, y assiste.
Concilium Arelatense.... VIII Idus Jun. Opilione V. C. Consule, Joannis Papae anno secundo, Theodorici Italiae regis XXXII..... Maximus episcopus consensi et subscripsi.
Sirmond, I, p. 207 - Labbe, IV, p. 1623. - Mansi, VIII, p. 627. - C'est la présence de l'évêque de Genève à ce concile qui a probablement fait conjecturer que Genève était alors soumise aux Ostrogoths. Voy. D. Bouquet, II, p. 15, note. - Spon, I, p. 25, note de J.-A. Gautier.

REG 61
01.01.0524
31.12.0524
Gondemar ou Godemar, frère de Sigismond, lui succède comme roi des Burgondes.
His Consulibus (Justino II et Opilione. Indict. II) Godemarus frater Sigismundi, Rex Burgundionum ordinatus est.
Marii chronicon. (D. Bouquet, II, p. 15; et M. D. R. XIII, p. 33.) - Cf. Greg. Turon. III, c. 6.

REG 62
03.07.0529
03.07.0529
Maximus, évêque de Genève, assiste au second concile d'Orange.
Concilium Aurasicanum II, celebratum V Nonas Julias, Decio juniore V. C. Consule... Maximus in Christi nomine episcopus consensi et subscripsi.
Sirmond, I, p. 215. - Labbe, IV, p. 1673. - Mansi, VIII, p. 718.

REG 63
05.11.0529
05.11.0529
Maximus, évêque de Genève, assiste au second concile de Vaison.
Concilium quod in Vasensi vico, Liberii Praefecti praetorio, Patricii, tempore, celebratum est, Nonis Novembris, Decio juniore V. C. Consule... Maximus peccator consensi et subscripsi.
Sirmond, I, p. 225. - Labbe, IV, p. 1681.

REG 64
24.06.0533
24.06.0533
Maximus, évêque de Genève, assiste au synode tenu à Marseille, au sujet de Contumeliosus, évêque de Riez.
Sub die VIII Kal. julii post Consulatum tertium Lampadi et Orestis.... Maximus, peccator, consensi et subscripsi.
Pardessus, Diplomata, t. I, Chartae, p. 92.

REG 65
01.01.0534
31.12.0534
Childebert, Clotaire et Théodebert, fils de Clovis roi des Francs, battent Godemar, roi de Bourgogne, s'emparent de son royaume et le partagent entre eux.
Hoc Consule (Paulino juniore, indict. XII), reges Francorum Childebertus, Chlotarius et Theudebertus, Burgundiam obtinuerunt, et fugato Godomaro rege, regnum ipsius diviserunt.
Marii chronicon (D. Bouquet, II, p. 15; et M. D. R. t. XIII, p. 34.) - Cf. Greg. Turon. III, c. 6.