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Reconnaissance
de biens
(AASM REC 0/0/3, p. 1, sixième acte)
(15 février 1348)
Traduction
par Caroline Nebel
La même année et la même indiction que ci-dessus
[1348], le quinzième jour du mois de février, à
Bagnes dans la maison de Jeannette (Johanneta) Jaquemerii, devant
Martin (Martinus) Escallo, de Bagnes, notaire public susmentionné
– aujourd’hui décédé - et devant
les témoins souscrits, qu’apparaisse de manière
évidente à tous par ce présent instrument public
le fait que Colombine du Liapay (Colombina dou Glapey), avantière,
et son consort, Pactodus du Liapay (dou Glapey), ici présents
et s’étant volontairement constitués, en pleine
connaissance de cause et de leur plein gré, informés
entièrement de leur droit et de leur affaire, comme ils l’affirment,
à la demande et à la requête du prédit
notaire public qui stipule et reçoit au nom et pour le compte
de l'aumônier du monastère de Saint-Maurice d’Agaune,
[lesdits consorts] ont déclaré publiquement comme
devant un tribunal et ont reconnu en vérité sous la
foi de leurs serments prêtés effectivement sur les
saint Évangiles de Dieu, tenir et vouloir tenir en fief simple,
direct et perpétuel du susdit aumônier les biens suivants
:
À savoir premièrement trois quartanes de terre situées
ou Rosey, jouxtant la terre de Michel de Montagnier (Michael de
Montagniaco) d'un côté et celle de François
(Franciscus) Panatier de l'autre, que détient ledit Pactodus,
comme il le déclare.
De même, le quart d’une fauchée de pré
située en la Plancheta, jouxtant le pré des héritiers
de Martin Fumeaux (Martinus Fumau) d'un côté et le
pré de Perrussod (Perrussodus), fils de Martin (Martinus)
Borgey de l'autre, que détient ledit Pactodus.
De même, trois quartanes de terre situées en Planchamp,
jouxtant la terre de Jeannod (Johannodus) Pignyere d’un côté
et la terre des héritiers de Martin Fumeaux de l’autre,
que détient Martin (Martinus) Poly, consort absent.
De même, trois quartanes de terre situées vers la
maison des héritiers d’Ulrich (Udricus) Cotyn, jouxtant
la terre de Jean de Collombey (Johannes de Colomberio) d'un côté
et celle de Perrussod, fils de Martin Borgey de l'autre, que détient
ladite Colombine.
De même, une maison sise à Montagnier (apud Montagniacum),
jouxtant un chemin public de part et d’autre, que détiennent
lesdits Colombine et Pactodus.
De même, une demi fauchée de pré située
dans les prés Lentres, jouxtant le pré de Michel de
Montagnier d'un côté, et la terre et le pré
de Jean de Collombey de l'autre, que détient ledit Jeannod
François (Johannodus Francisci), consort absent.
Et pour l'ensemble des biens susmentionnés, ils ont déclaré
devoir et être tenus de payer annuellement au susdit aumônier
deux sous mauriçois, un chapon ou trois deniers de service
chaque année et un fichelin de seigle de redevance perpétuelle.
Furent appelés et convoqués comme témoins à
la prédite affaire : Perrier (Perrerius) Combex et Martin
(Martinus) Pochy.
Et moi, Jean (Johannes) Cavelli, clerc, de Saint-Mauriced’Agaune,
diocèse de Sion, notaire public d’autorité impériale
, j'ai fidèlement écrit toutes les choses ci-dessus
et les ai mises sous la forme d’un acte public avec l’autorisation
de l’illustre prince, Amédée VI, comte de Savoie,
selon ce que j’ai découvert dans les minutes de Martin
Escallo, de Bagnes, notaire public aujourd’hui décédé,
et j'y ai apposé mon seing manuel habituel en témoignage
de vérité.
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